RDC - Environnement : aucune relation commerciale entre l'ICCN et Vantara, le partenariat repose sur la modernisation des zoos, la recherche scientifique et l’expérimentation de techniques de reproduction

Vantara
Vantara, l'entité qui chapeaute la Green Zoological Rescue and Rehabilitation Centre Society (GZRRCS), le Radhe Krishna Temple Elephant Welfare Trust (RKTEWT

Vantara est l'entité qui chapeaute la Green Zoological Rescue and Rehabilitation Centre Society (GZRRCS), le Radhe Krishna Temple Elephant Welfare Trust (RKTEWT), ainsi que d'autres organisations œuvrant pour la conservation. Ensemble, ces entités forment un écosystème cohérent dédié au sauvetage, à la réhabilitation et aux soins de long terme des animaux sauvages. Chaque branche de Vantara joue un rôle distinct allant de l’intervention d’urgence et des soins médicaux à la création de sanctuaires et à la réintroduction d’espèces, illustrant une approche globale et collaborative de la conservation et du bien-être animal.

Dans une avancée significative en faveur de la préservation de la biodiversité, l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), dirigé par le Directeur Général M. Yves Milan Ngangay, a établi un partenariat stratégique à long terme avec la Green Zoological Rescue and Rehabilitation Centre Society (GZRRCS), un centre avancé de conservation, de sauvetage et de réhabilitation basé à Jamnagar, dans l’État du Gujarat, en Inde. Cette collaboration, formalisée par un protocole d’accord (MoU) valide jusqu’en 2028, repose entièrement sur des objectifs de conservation partagés, sans aucun intérêt ou échange commercial.

Une récente mission de terrain a confirmé qu’il n’existe aucune association commerciale entre l’ICCN et Vantara, contredisant les allégations selon lesquelles il s’agirait d’un commerce de faune, y compris de chimpanzés. Ce partenariat est exclusivement dédié à la modernisation des infrastructures zoologiques en République Démocratique du Congo (RDC), à l’avancement de la recherche scientifique et au développement de techniques de reproduction et de soins vétérinaires.

Un représentant de Vantara, s’exprimant lors de la visite de la délégation congolaise du 12 au 15 avril 2025, a précisé :

« Notre mission est de réhabiliter et de conserver les espèces menacées de la RDC, comme les chimpanzés, en leur offrant un sanctuaire où ils peuvent se rétablir et s’épanouir. Ces animaux ne sont pas destinés à être exposés ni exploités à des fins commerciales. L’objectif est de garantir que, si certaines espèces disparaissent localement, elles puissent être restaurées à partir de populations génétiquement sécurisées maintenues à Vantara. »

Par ailleurs, la collaboration vise à moderniser le zoo de Kinshasa, afin d’en faire un centre national de fierté et d’éducation pour le public congolais, tout en restaurant des infrastructures zoologiques négligées depuis près de cinquante ans.

Un troisième pilier de ce partenariat est le renforcement des capacités. Face à une grave pénurie de vétérinaires formés et d’infrastructures en RDC, Vantara investit dans la formation du personnel de l’ICCN. Un premier groupe de 17 agents de l’ICCN est prévu pour un programme de formation intensive de trois mois en Inde, marquant le début d'une initiative nationale visant à élever les standards de soins zoologiques à travers le pays.

« Nous ne construisons pas un zoo à but lucratif. L’objectif est d’éviter des décès d’animaux inutiles en garantissant que le personnel soit correctement formé avant tout transfert d’animaux », a déclaré le représentant de Vantara. « Nous travaillons pour doter l’ICCN des compétences et des outils nécessaires à des soins et une conservation durables et à long terme. »

Cette initiative permet également la mise en place de programmes d’échange d’espèces, comme le projet d’introduction d’okapis génétiquement purs de la RDC à Vantara. Ces échanges sont fondés sur des bases scientifiques et ont pour but de soutenir les efforts de reproduction et de réintroduction, dans le strict respect des lois et pratiques internationales de conservation.

En réponse aux préoccupations publiques concernant l’exportation récente de huit chimpanzés vers l’Inde, le Directeur Général de l’ICCN, M. Ngangay, a souligné que le transfert a été effectué légalement et conformément à la législation nationale :

« Aucun animal n’a été vendu, et aucune transaction financière n’a eu lieu. Il s’agissait d’un échange réglementé dans le cadre de notre MoU avec GZRRCS, visant à améliorer le bien-être et l’avenir de ces espèces menacées. »

Vantara, une initiative visionnaire lancée pendant la pandémie de COVID-19, sert de sanctuaire aux animaux sauvés de l’abandon, de conflits ou de captivité inadéquate. S’étendant sur plus de 1 500 hectares, le centre abrite plus de 1,5 million d’animaux appartenant à 2 000 espèces, dont beaucoup sont en danger. Il fonctionne strictement comme une installation non commerciale, fermée au public, et agit comme une banque génétique et un centre mondial de réhabilitation de la faune.

« Notre mission n’est pas de divertir, mais de conserver », a affirmé un représentant de Vantara. « Les animaux ici ne sont pas exposés ; ils sont soignés et, quand cela est possible, réintroduits dans la nature. Ce partenariat vise à restaurer la vie, non à générer des revenus. »

Alors que la RDC continue de s’imposer comme un leader de la gestion environnementale, en accord avec la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de faire du pays une “nation-solution”, il est impératif que des efforts collaboratifs comme celui-ci soient protégés contre la désinformation et soutenus par les parties prenantes nationales et internationales.

Le partenariat ICCN-Vantara représente un modèle avant-gardiste de conservation de la faune, fondé sur des pratiques éthiques, une rigueur scientifique et un respect mutuel pour les espèces les plus vulnérables de la planète.

Clément Muamba, de retour de Jamnagar en Inde