Kwilu : le prix du litre de carburant double à Bandundu

Les pompes sont à sec, les stations-services sont fermées. Le prix du carburant est désormais fixé par les revendeurs “Kadhafi”. Situation consécutive à la rareté observée depuis trois jours dans la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu. Le prix connaît une majoration de 100% voire plus, impactant négativement le transport en commun encore assuré par les taxi-motos dans ce coin du pays.  

Cinq revendeurs, cinq prix différents : 7000 FC, 7500 FC et 8000 FC le litre, ce sont les prix généralement fixés à différents endroits et aucune marge de négociation. Un calvaire pour les conducteurs de taxi-motos. 

"Avec 8000 FC un litre d'essence, on prend 1000 de Wamba au quartier trois rivières, parfois on rentre sans client, aura-t-on encore de l'argent pour acheter un litre de carburant à ce prix? Nous souffrons en tout cas et aucune mesure n'est prise par les autorités qui sont ici à Bandundu", a déclaré un conducteur. 

Les taxi-motos se font déjà rares dans la ville. Ceux qui se maintiennent tentent désespérément de majorer le prix d'une course encore fixée à 1000 FC, mais les  clients refusent les surtaxes.  Conséquences, les recettes journalières sont en baisse. 

"Malgré la hausse du prix du carburant, la course ne coûte que 1000 FC. Les clients refusent de payer 1500 ou 2000. Nous sommes contraints de nous battre comme ça, mais ce n'est pas facile. Certains conducteurs ne travaillent plus s'il faut verser 20. 000 FC et acheter un litre à 7. 000 FC. Parfois, on ne gagne que 10. 000 Fc par jour", a déploré un autre conducteur. 

Pendant ce temps, les appels se multiplient pour une intervention urgente du gouvernement.

"On a un gouvernement ici à Bandundu, le ministre provincial des hydrocarbures est ici. Pourquoi ils ne prennent aucune mesure. Si le prix du  carburant continue à grimper, ça sera compliqué dans les jours à venir ", a indiqué un autre  conducteur de taxi-moto.

Jonathan Mesa