Isiro : les activités paralysées après le meurtre d'un motocycliste par des patrouilleurs

Une artère au centre ville d'Isiro
Une artère au centre ville d'Isiro

La ville d'Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo s'est réveillée ce jeudi 13 mars sous un climat Tumulte. À la base, des motards protestaient contre l'assassinat d'un des leurs et la blessure par balle d'un autre cette nuit à Kazamara, quartier Akpokoma en commune Mendambo par des patrouilleurs. 

Les manifestants, qui ont pris la direction du centre-ville, avec les membres de famille de la victime pour aller déposer la dépouille du défunt au gouvernorat de province, ont été interceptés par les agents de l'ordre du groupe mobile d'intervention, qui ont tiré quelques coups de sommation, renseignent des sources  locales.  Cette situation a plongé toute la ville dans une panique totale et une psychose généralisée, conduisant à la paralysie  des activités.

Les écoles désertées, les écoliers et élèves étaient en débandade courant dans tous les sens pour s'abriter du danger. Les services publics, marchés et autres commerces ont également fermé. La commune de Mendambo, épicentre du soulèvement, a ressemblé à une ville déserte, jusqu'en début d'après-midi.

Le gouvernement provincial, dans un communiqué publié par sa cellule de communication, a d'abord condamné cet événement provoqué par un élément de l'ordre incontrôlé, ensuite, appelé les uns et les autres au calme, tout en invitant la population à vaquer librement à ses activités. Le gouvernement rassure de prendre le contrôle de la situation et affirme que l'auteur de ce drame est sous les verrous de la justice pour répondre de ses actes, suivant une procédure flagrante.

Le pouvoir provincial exprime également sa compassion à la famille éplorée et affirme son accompagnement à la sollicitude de celle-ci, et rassure de sa proximité indéfectible à la famille du rescapé.

Dans le contexte sécuritaire très volatile dans la partie est du pays, le gouvernement Jean Bakomito insiste sur la nécessité d'une collaboration entre la population, et les forces de l'ordre en général, et la police nationale congolaise en particulier afin d'assurer un climat de paix sur toute l'étendue de la province.

La police qui a promis de se prononcer sur l'incident de ce matin, continue de travailler sur le dossier et tient mordicus à fixer l'opinion quant à ce, conforme le chef de service de l'information et de la communication de la police dans le Haut-Uele.

Joël Lembakasi