Le ministre de la santé publique hygiène et prévoyance sociale a présenté ce jeudi 13 février un état des lieux sur la réponse nationale face à la crise humanitaire et sanitaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo. Lors d'une conférence de presse, Roger Kamba a révélé que la partie Est du pays traverse une situation humanitaire et sanitaire critique à la suite de combats entre les forces armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23.
A ce jour, 4260 cas de blessés ont été recensés et 3000 décès enregistrés dans les structures de soins. Le ministre a également signalé qu'environ 939 corps sans vie traînent encore dans les morgues dans la zone de Goma .
" Depuis le 21 janvier, il y a eu plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont fui des zones de combat et ceci a entraîné beaucoup de malades et de blessés dans notre système de santé. Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir les éléments complets de toutes les zones de santé parce qu'il a des zones où c'est très difficile d'y accéder par exemple celle de Nyiragongo. L'entrée de groupe armé M23 accompagné des troupes rwandaise a entraîné à ces jours des centaines de blessés. Le dernier chiffre des blessés que nous avons enregistrés dans les structures de soins de santé c'est plus de 4260 blessés il y a deux jours. Nous avons plus de 939 corps dans nos morgues, la dernière fois on était à 800 mais on a continué malheureusement à réceptionner des corps et on a déjà enterré plus de 458 corps juste en cinq jours. Ça montre que le carnage que nous avons et largement au-delà de 3000 décès dans la zone de Goma ", a déclaré Roger Kamba ministre de la santé
Par ailleurs, le ministre de la santé a tout d'abord signalé la rupture en stock des intrants de prise en charge et a ensuite annoncé que le gouvernement congolais en collaboration avec les agences onusiennes prévoit d'acheminer les intrants à Goma via la ville de Nairobi au Kenya et Kigali capital du Rwanda
"A cause de cet afflux massif de personnes blessées avec la destruction des centres de dépôt notamment des dépôts du CICR et des autres partenaires, les réserves en médicament ne sont plus que de quelques jours. Si on dépasse la semaine et qu'on achemine les intrants nous allons être à court de moyens de prise en charge. Ce qui fait que nous avons discuté avec l'OMS, le CICR et OCHA et avant-hier, nous avons finalement eu la garantie que ces organisations internationales peuvent maintenant acheminer les intrants jusqu'à Goma, en passant par Nairobi et Kigali ", a soutenu Roger Kamba
Pour rappel, la plupart des blessés ont été touchés par des tirs de balles et éclats de bombes.
Grâce Guka