Le député Flory Mapamboli demande au Gouvernement de déposer dès le retours de la session de mars, un projet de loi de finances rectificative 2025.
Pour l’élu de Kasongo-Lunda, membre de la commission ECOFIN de la chambre basse du Parlement, le dépôt de ce texte pourra prendre en comptes, mieux, concrétiser les mesures d’urgence décidées en réunion du Conseil des ministres pour répondre aux impératifs sécuritaires.
"Je tiens à remercier le Président de la République pour les mesures qu'il a prise tendant à réduire le train de vie des institutions. J'appelle le Gouvernement à préparer un projet de loi rectificatif du budget et de le déposer dès la rentrée parlementaire de mars. D'ailleurs, le Gouvernement doit déjà commencer à appliquer ces mesures telles que édictées par le Président de la République surtout au niveau de la trésorerie du gouvernement central. L'objectif étant de pouvoir dégager des ressources pour une bonne prise en charge de nos forces armées et de les équiper pour la défense de notre intégrité territoriale. En même temps, il faut arrêter l'État liquidatif. En même temps, il faut arrêter d'augmenter l'état liquidatif. L'état liquidatif, c'est l'enveloppe qui contient les rémunérations et le frais des fonctionnements contraignants. Cet enveloppe est passé des 855 milliards au 2e trimestre 2024 à 1087 milliards au 1er trimestre 2025 lorsqu'on inclut le paye complémentaire etc. On a là une augmentation de mensuels de plus de 100 milliards de francs congolais. Cette situation ne peut pas permettre au ministre de finances d'avoir de marge de manoeuvre suffisante pour pouvoir faire face à d'autres dépenses de souveraineté, notamment celles et entrer à nos forces armées mais aussi à notre police nationale", a dit à Actualité.cd, le député Flory Mapamboli.
Des mesures gouvernementales ont été annoncées à l’issue de la réunion du Conseil des ministres pour réduire le train de vie des institutions et dégager des ressources supplémentaires en faveur de l’effort de guerre.
Parmi elles, il y a : la suspension des missions et évacuations sanitaires à l’étranger non essentielles, ainsi que la suspension, pour une durée de 12 mois, des augmentations salariales, des corrections de grade et des mécanisations des agents publics de l’État, à l’exception des militaires et des policiers.
Lors de cette même réunion, le président Félix Tshisekedi a demandé au gouvernement et à son cabinet de lui soumettre, dans un délai de 72 heures, des mesures rigoureuses de réduction du train de vie des institutions. Ces mesures comprendront des coupes progressives appliquées aux frais de fonctionnement et aux interventions économiques de la présidence, du Parlement, du gouvernement, du pouvoir judiciaire et des institutions d’appui à la démocratie.
À noter que les rémunérations des mandataires publics, des membres des cabinets politiques, du pouvoir judiciaire et des institutions d’appui à la démocratie seront également concernées par ces coupes.
Berith Yakitenge