Guerre du M23/RDF : « Goma... Ils paieront » (Théo Bongonda)

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La ville de Goma

Théo Bongonda est monté au créneau ce lundi 27 janvier 2025 sur ses réseaux pour apporter son soutien à la population de Goma qui reste terrée dans leur maison depuis le matin. Sans détours langagiers le léopard envoie les ondes positives aux habitants de la ville pétrifiés sous l’emprise des détonations d’armes lourdes et légères. « Goma, nous  sommes avec vous,Dieu ne dort jamais », écrit t-il. Dans son patriotique il promet un sort certain à leurs bourreaux «ils paieront», promet t-il. Il emboîte les pas des ses coéquipiers : Cédric Bakambu, Chancel Mbemba qui en ont fait de même quelques heures avant.

À Goma, les tirs sporadiques résonnent encore ce soir dans plusieurs secteurs, notamment autour de l’aéroport, où des détonations à l’arme lourde ont été signalées. La confusion est remarquée dans le centre-ville, tandis que la situation humanitaire continue de se dégrader.

Sur le plan sécuritaire, les FARDC et les groupes d’autodéfense Wazalendo continuent de résister en maintenant certaines positions, bien que la pression du M23, soutenu par l’armée rwandaise, se fasse sentir.
La ville est plongée dans l’obscurité, sans électricité, ni eau, ni Internet. Les données mobiles et la fibre optique sont coupées, et l’antenne provinciale de la Radio et Télévision nationale congolaise (RTNC) demeure hors service.

Jusqu’en milieu d’après-midi ce lundi 27 janvier, la situation était toujours tendue dans la ville de Goma suite aux détonations d’armes lourdes et légères qui sèment la panique au sein de la population. Les hôpitaux sont débordés par l'afflux de blessés. Médecins Sans Frontières (MSF) a reçu plus de 61 blessés depuis jeudi à l’hôpital de Kyeshero, où des patients sont référés depuis l’hôpital de Ndosho, totalement saturé. "Il est difficile de faire le bilan exact, mais les dégâts humains pourraient être considérables", a déclaré Virginie Napolitano, coordinatrice MSF à Goma. MSF a également alerté sur les conditions précaires dans les camps de déplacés, où l’accès humanitaire est désormais impossible en raison des combats. L’organisation appelle à la protection des civils et à un accès sécurisé pour fournir une aide vitale.

Jenovic Lumbuenadio