Jusqu’en milieu d’après-midi ce lundi 27 janvier, la situation était toujours tendue dans la ville de Goma suite aux détonations d’armes lourdes et légères qui sèment la panique au sein de la population. Les habitants restent terrés à la maison alors que la rébellion du M23 a fait son entrée dans la ville grâce à l’appui de l’armée rwandaise, a confirmé le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Les tirs des bombes ont touché la ville rwandaise de Gisenyi à l’est de Goma. Selon l’armée rwandaise citée par l’AFP, cinq personnes ont été tuées. Deux bombes ont frappé le quartier de Mbugangari, à Rubavu, blessant également une dizaine de civils.
Le ministère rwandais des Affaires étrangères a qualifié ces incidents de menace sérieuse pour la sécurité et l’intégrité territoriale du pays, tout en affirmant la nécessité pour Kigali de maintenir une posture défensive (Ndlr, alors que les forces rwandaises sont en offensive sur le territoire congolais).
Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et Médias, a pris la parole pour rassurer la population de Goma et réitérer la détermination du gouvernement à défendre l’intégrité du territoire national. Il a déclaré : « Au regard de la situation sécuritaire dans la ville de Goma, marquée par la présence de l’armée rwandaise, nous tenons à rassurer la population que, dans la suite des instructions du président de la République, le Gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines au regard des intentions manifestes du Rwanda. »
Le ministre a également exhorté les habitants de Goma à rester chez eux et à éviter tout acte de vandalisme ou de pillage, tout en dénonçant ce qu’il a qualifié de « propagande manipulatrice » du Rwanda. Dans un appel à l’unité nationale, il a insisté : « Aucun centimètre ne sera cédé. »
Sur le terrain, la situation reste confuse. Certains soldats congolais continuent d’être visibles dans la ville.