Affrontements M23/RDF-FARDC au Sud-Kivu : cinq filles d’une même famille violées à Kalungu, deux autres femmes ont subi le même sort à Bihovu

Photo d'illustration d'une femme violée
Photo d'illustration d'une femme violée

Les violences sexuelles liées au conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo continuent de prendre des proportions alarmantes, alors que les affrontements entre les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, et les Forces armées de la RDC (FARDC) se sont intensifiés dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu.

Selon des sources humanitaires, cinq jeunes filles d’une même famille ont été violées par des hommes armés dans la localité de Kalungu, située à 15 km au sud de Minova, dans le groupement de Buzi. Elles ont été prises en charge par un centre hospitalier local. À Bihovu, une agglomération de Shanje dans le village de Lowa-Numbi, deux femmes ont également été victimes de viols le 14 janvier. Ces actes s’inscrivent dans un contexte de violence exacerbée par l’avancée des forces rebelles dans la région.

Les combats, qui ont débuté dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, se sont étendus à Kalehe au Sud-Kivu depuis le 18 janvier, notamment dans les localités de Lumbishi, Numbi, Chambombo, Chebumba, Shanje et Ziralo. Ces affrontements ont provoqué des déplacements massifs de population. Selon l’OCHA, 178 079 personnes déplacées internes se trouvent désormais dans sept aires de santé autour de Minova.

La cité de Minova, sous le contrôle du M23 depuis le 20 janvier, est devenue un point focal de la crise, avec des populations civiles exposées à des risques accrus de violences, y compris sexuelles. Les structures humanitaires présentes sur place alertent sur une dégradation rapide de la situation sanitaire et humanitaire.

« Les femmes et les jeunes filles sont particulièrement vulnérables dans ce contexte de conflit, où les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre », a déclaré une source humanitaire sous couvert d’anonymat.

Malgré les appels répétés des organisations internationales pour un cessez-le-feu et une réponse immédiate à la crise humanitaire, la situation continue de se détériorer, augmentant les besoins en aide d’urgence pour les populations déplacées et affectées par le conflit.