Le gouvernement provincial de Maï-Ndombe a exprimé sa vive indignation après les actes de vandalisme survenus lors d’une manifestation d’enseignants mardi à Inongo. Ces enseignants ont saccagé des biens dans les locaux de la Caritas et de la Direction nationale de contrôle et de la paie des enseignants (DINACOPE). Des dommages importants ont été enregistrés, notamment la destruction de la quincaillerie, du panneau d’affichage et de la centrale photovoltaïque de la Caritas, ainsi que des infrastructures et équipements informatiques de la DINACOPE.
Le ministre provincial de l’Éducation, Justin Mulapi, a annoncé l’ouverture de procédures disciplinaires contre les enseignants responsables de ces actes, à commencer par le responsable syndical ayant signé le mémorandum à l’origine de la manifestation. Il a précisé que ces mesures administratives viennent s’ajouter aux poursuites judiciaires déjà engagées par la DINACOPE contre les auteurs.
« Nous condamnons fermement ces actes. L’action disciplinaire est déjà engagée contre celui qui a signé le mémorandum. Sur le plan judiciaire, le responsable a été traduit en justice », a déclaré Justin Mulapi.
Le ministre a également exprimé son regret face à la nature spontanée de cette manifestation, rappelant que tout acte de revendication doit se dérouler dans le respect des lois du pays.
« La marche est un droit, mais elle doit être organisée dans le cadre légal, avec l’information préalable des autorités compétentes. Aucun préavis n’a été donné, et les manifestants n’étaient même pas encadrés. Ces comportements sont inacceptables dans une province où les institutions doivent être respectées », a-t-il insisté.
Depuis plus d’une semaine, les enseignants de Maï-Ndombe, payés par la Caritas, dénoncent le retard dans le paiement de leur salaire de décembre. Ils accusent la Caritas de ne pas respecter un paiement mensuel et de les soumettre à un paiement bimensuel ou trimestriel. Cependant, le responsable local de la Caritas Inongo a précisé, après la manifestation, que la structure n’a pas encore reçu les fonds nécessaires de la part du gouvernement pour le paiement des enseignants, soulignant que la Caritas ne pouvait être tenue responsable de ce retard.
Jonathan Mesa