Le 25 décembre 2024, une atmosphère particulière a envahi les rues de Kinshasa, capitale congolaise. Les décorations chatoyantes, les chants de Noël et les rires des enfants ont illuminé les foyers, reflétant l’esprit festif qui a marqué cette célébration. Pour mieux comprendre comment Noël a été vécu au sein des ménages, le DeskFemme a parcouru quelques quartiers de Kinshasa ce jeudi 26 décembre afin de recueillir les témoignages de familles.
Pour nombreux , Noël est avant tout un moment de retrouvailles. « C’est un événement très important pour nous, car c’est l’occasion de nous retrouver tous ensemble pour célébrer la naissance de Jésus », confie charmante Mbakumuna, mère de trois enfants. « Nous préparons un grand repas, échangeons des cadeaux et passons du temps en famille. »
Si les traditions peuvent varier d’un foyer à l’autre, certaines pratiques restent communes. Ainsi, la messe de minuit, par exemple, est un incontournable pour de nombreux chrétiens catholiques. Nenette Bola, mère de six enfants, raconte : « Notre Noël a commencé dès la soirée du 24 décembre. Toute la famille était à la messe, où nous avons loué Dieu, chanté et dansé pour célébrer la naissance de notre Seigneur et Sauveur. »
Dans certaines familles, les mères prennent le temps de transmettre des valeurs essentielles, telles que le partage et la solidarité. Varte Kasato, mère de quatre enfants, explique : « Noël est l’occasion d’enseigner aux enfants l’importance de ces valeurs. C’est aussi un moment pour leur rappeler que la foi chrétienne doit être au cœur de notre quotidien. Noël, ce n’est pas seulement recevoir des cadeaux, mais aussi donner de l’amour aux autres et remercier Dieu pour la vie. »
Régine Mbioka, autre mère de famille, renchérit : « Noël est un moment idéal pour sensibiliser les enfants à l’importance de penser aux autres, notamment aux plus démunis. »
Cependant, derrière les sourires et les festivités, la réalité économique demeure un défi majeur. Les prix en constante augmentation rendent difficiles les festivités.
Esther Mowangi, mère célibataire, témoigne : « C’est compliqué de tout concilier, surtout avec la hausse des prix. Mais j’ai tout fait pour offrir un Noël joyeux à mes enfants. »
De son côté, Nelly Buhendwa, raconte avec émotion les sacrifices qu’elle a dû faire : « Cette année, j’avais à peine de quoi acheter un poulet pour Noël. Mais je ne voulais pas que mes enfants ressentent cela. Noël est important pour eux et, même si je devais me priver, je voulais leur offrir au moins un souvenir heureux. »
Au-delà de l’aspect matériel, la gestion du temps est aussi une source de stress pour de nombreuses mères, qui jonglent entre leurs obligations professionnelles et familiales.
Evelyne Nsiala est médecin, elle explique : « Ce n’était pas facile. J’étais programmée pour la garde à l’hôpital hier soir et j’ai dû quitter la famille un peu tôt pour arriver à temps. J’aurais bien voulu passer la journée entière avec mes enfants et mon époux, mais j’étais contrainte par mon travail. »
Chaque famille, à sa manière, a inscrit Noël dans son histoire, tout en l’adaptant à ses réalités sociales et économiques.
Sophie, mère de trois enfants, insiste sur l’importance de la solidarité : « Pour nous, Noël est avant tout un moment d’unité. C’est aussi l’occasion de faire preuve de générosité en aidant ceux qui sont dans le besoin. Nous enseignons à nos enfants que Noël n’est pas seulement une fête pour recevoir, mais pour partager et faire du bien autour de soi. »
Ce message de partage, d’amour et de solidarité a résonné dans beaucoup de foyers, qu’ils soient modestes ou plus aisés.
Nancy Clémence Tshimueneka