La détermination de l'opposition à faire échec au projet de changement ou révision de la constitution est sans désemparer. Face à l'engagement du régime en place de tenir ce projet, les opposants poussent en organisant, en cette fin d'année, des manifestations publiques citoyennes à travers tout le pays et la diaspora.
À travers une lettre, consultée par ACTUALITÉ.CD, une vingtaine de forces politiques et sociales ont écrit au vice-premier ministre chargé de l'intérieur et sécurité pour l'informer au sujet de ces activités « contre la dictature » en vue des mesures sécuritaires nécessaires, conformément aux lois du pays.
« Ces manifestations ont pour objectif de donner notre position sur la tentative de changement de la constitution en vue d'attirer l'attention sur son risque de mise à mal de la cohésion nationale », peut-on lire dans cette correspondance.
Pour cette cause, des alliances jadis défaites entre des figures majeures de l'opposition se refont. Fin novembre, Martin Fayulu et Moïse Katumbi s'étaient rencontrés à Genval, en Belgique, pour renforcer l'unité contre la révision de la constitution. Pas plus tard que le weekend dernier, le leader de la coalition LAMUKA avait rencontré l'opposant Delly Sessanga, d'après qui c'est le moment du combat contre le changement de la constitution.
Le président de la République, Félix Tshisekedi qui déclarait en novembre dernier que personne ne peut l'empêcher de réviser la loi fondamentale, va mettre sur pied la commission multidisciplinaire pour étudier la nécessité d'un changement ou d'une révision. Au sein de l'Union sacrée de la nation, sa plateforme politique, plusieurs partis et regroupements politiques sont impatients de voir cette commission à laquelle ils désirent participer.
Samyr LUKOMBO