Grève des enseignants : Judith Suminwa appelle Raïssa Malu à prendre en compte les revendications et à intensifier les négociations

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Illustration/Photo ACTUALITE.CD

Intervenant lors de la seizième réunion du conseil des ministres tenue vendredi 4 octobre 2024, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a signalé avoir été informée des appels à la grève dans quelques provinces de la République. Et ce, malgré, selon elle, une rentrée scolaire globalement "apaisée", notamment grâce à l'accord trouvé entre le gouvernement et l'intersyndicale des enseignants de l'éducation nationale.

Cette grève, déclenchée en dehors des procédures habituelles, semble, selon ses dires, ignorer les avancées "notables" enregistrées dans le secteur, notamment l'augmentation du taux d'exécution des engagements des accords de Bibwa, qui est passé de 29 % à 70 %, reflétant ainsi les efforts significatifs du gouvernement dans la mise en œuvre desdits accords.

"Des mesures ont en effet été prises pour améliorer les conditions socioprofessionnelles, notamment le paiement progressif des arriérés de primes et l'augmentation de l'enveloppe salariale des enseignants", a-t-elle déclaré dans son intervention, rapportée dans le compte rendu de la réunion.

Face à cette situation, Judith Suminwa a encouragé Raïssa Malu, ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale et de l'Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC), à écouter et à prendre en compte les doléances des grévistes.

"La Première ministre a encouragé la ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale et de l'Initiation à la Nouvelle Citoyenneté à prendre en compte les préoccupations exprimées par ce mouvement et à approfondir les échanges en cours. Un rapport circonstancié assorti de propositions devra lui être soumis dans les plus brefs délais", ajoute le compte rendu de la réunion.

Malgré le lancement de la rentrée scolaire depuis le lundi 2 septembre 2024 dans plusieurs provinces du pays, des mouvements de grève persistent malgré la récente signature des accords de Bibwa. Les grévistes estiment que le montant ajouté aux salaires des enseignants à la suite de ces accords est insuffisant et demandent encore plus de la part du gouvernement.

Clément MUAMBA