Crise humanitaire en RDC : 61 000 victimes de violences sexuelles enregistrées en six mois

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La crise humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) ne cesse de s'aggraver. Selon Bruno Lemarquis, Coordinateur Résident et Humanitaire des Nations Unies en RDC, 61 000 personnes, dont 15% d'enfants, ont été victimes de violences basées sur le genre (VBG) au cours du premier semestre 2024.
Les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les groupes armés, notamment le M23, dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika, ont engendré un déplacement massif de populations, souligne-t-il. 
« Plus de 6,4 millions de personnes sont actuellement déplacées à l'intérieur du pays, ce qui représente la plus grande crise de déplacement interne en Afrique ».

Les conséquences de cette crise humanitaire sont désastreuses. Les violences sexuelles, notamment à l'encontre des femmes et des enfants, se multiplient, privant des milliers de personnes de leurs droits fondamentaux. De plus, la fermeture de plus de 200 écoles en raison de leur occupation par des déplacés met en péril l'avenir de toute une génération, poursuit Bruno Lemarquis . 


« La situation autour de Goma est particulièrement critique. Près de 750 000 personnes vivent dans des conditions précaires, exposées aux épidémies et contraintes à adopter des stratégies de survie désespérées, comme la prostitution, y compris infantile. »

Pour cette année, Le Marquis a confirmé que la communauté internationale a planifié un financement à hauteur de 2.6 milliards comme plan de  riposte seulement atteint à  37 %.


Nancy Clémence Tshimueneka