Le ministère de la Justice s'apprête à organiser des États généraux de la Justice du 22 au 29 octobre prochain, au Centre financier de Kinshasa, sous le thème : Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? et quelle thérapie pour la guérir ?
À ce sujet, le DeskFemme d’Actualite.cd a rencontré quelques kinoises pour recueillir leurs attentes et leurs propositions.
"Il faut tout reconstruire !", lance d'emblée Jessie Kibali, étudiante en droit. "La Constitution actuelle protège les coupables, il faut en adopter une nouvelle qui donne les pleins pouvoirs à la justice et à la police. Et tous les étudiants en droit doivent être traités avec rigueur lors de différentes formations pour faire d’eux des hommes intègres et honnêtes, afin d’espérer obtenir des procès équitables dans l’avenir."
Josiane Buabua, étudiante en lettres, pointe du doigt un problème récurrent : "La justice a besoin de moyens ! Les magistrats doivent pouvoir travailler en toute indépendance, loin de toute pression. C'est la seule façon de redonner confiance aux citoyens."
Pour Cynthia Kukama, également étudiante en droit, la solution passe par une réforme en profondeur des institutions : "L'Assemblée nationale doit siéger au Conseil supérieur de la magistrature. Ainsi, les élus du peuple pourront contrôler l'action des juges. Et pourquoi ne pas permettre aux citoyens de demander la révocation d'un magistrat par pétition ? Tout doit être recentrer sur l’intérêt du peuple, souverain primaire."
Milène Djunga, esthéticienne et mère de 2 enfants s’exprime : "Ces États généraux doivent marquer la fin de la mafia judiciaire ! On doit désormais organiser les élections pour élire les magistrats et Le ministre Mutamba doit être soutenu dans sa lutte contre la corruption et l'impunité."
De son côté, Souzi Mbole, Assistante à l’unikin salue l’engagement du ministre Constant Mutamba, dans sa lutte pour redorer l’image de la justice congolaise: "Décidément, Constant Mutamba veut en finir avec la mafia et la corruption au sein de l’appareil judiciaire. Il donne de l’espoir pour ce secteur. Mais réussira-t-il face aux vieux routiers du système?", s'interroge-t-elle.
”Les attentes sont immenses. Ces États généraux représentent une véritable opportunité de relancer la justice congolaise et de redonner confiance aux citoyens. Mais la tâche s'annonce ardue ”, note de son côté, Chancelline Mungu, étudiante en médecine.
À son tour Jessica Kunefuka, licenciée en économie se confie : ” le problème de notre justice doit être traitée à la base. On doit inculquer aux apprenants en droit de bonnes valeurs morales, leur apprendre l’amour de la patrie et du concitoyen pour espérer réussir. Mais on doit également initier des lois prévoyant des sanctions sévères pour contrer chaque magistrat, juge, avocat… qui oserait se donner à la corruption ou se laisserait aller à l’encontre des valeurs apprises”
Propos recueillis par Nancy Clémence Tshimueneka