Face à la recrudescence des violences faites aux femmes, notamment les viols perpétrés à la prison de Makala, la synergie des jeunes Africains pour la consolidation de la paix et de la sécurité (SJACPS) a lancé un appel pressant aux parlementaires congolais.
Lors de la rentrée parlementaire de septembre 2024, l’organisation a formulé un ensemble de recommandations visant à renforcer la protection des femmes et à lutter contre l’impunité.
Parmi les propositions phares figurent la vulgarisation des lois existantes, la mise en place de mécanismes de protection efficaces pour les victimes, ainsi que la formation des forces de l’ordre et des magistrats sur la gestion des cas de violence de genre. Les jeunes activistes plaident également pour des campagnes de sensibilisation à grande échelle afin de changer les mentalités et réduire la stigmatisation des victimes.
« Les lois sont là, mais elles ne sont pas appliquées», déplore Chris Muakuya Ngal, président de la synergie. « Nous demandons au parlement d’intensifier les efforts pour que ces lois soient connues et appliquées par tous. »
L’organisation insiste également sur l’importance d’un accès facilité à la justice pour les femmes victimes de violences, notamment à travers la création de tribunaux spécialisés. Par ailleurs, les jeunes activistes appellent à un engagement financier accru de l’État pour soutenir les programmes de lutte contre les violences faites aux femmes.
Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui souligne le rôle essentiel des jeunes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix.
Chris Muakuya Ngal invite les parlementaires congolais à se saisir de ces propositions et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ce fléau qui gangrène la société congolaise.
Nancy Clémence Tshimueneka