129 morts à Makala : Envol dénonce «une violation flagrante» des droits de l'homme et insiste sur la construction des nouvelles prisons

Delly Sessanga
Delly Sesanga, Candidat déclaré à Présidentielle 2023 et Président du parti Envol

Le parti  Envol lève le ton sur le carnage survenu la nuit du dimanche à lundi dernier à la prison centrale de Makala à Kinshasa, ayant coûté la vie à 129 prisonniers. Dans une déclaration politique ce jeudi, Il crie sur un fait susceptible de constituer un crime contre l'humanité et décrie une violation flagrante des droits de l'homme.

En outre, Envol considère ce fait comme une illustration du « chaos et de l'anarchie du régime au pouvoir ainsi  que son incapacité chronique de gérer les crises». le parti de Delly Sessanga insiste, quant à lui, sur son appel à la construction de nouvelles prisons et à la rénovation de maisons carcérales qui existent.

«L'Envol réitère son appel urgent à la construction de nouvelles prisons et à la rénovation des infrastructures carcérales existantes, dans le cadre d'une vraie politique pénitentiaire, comme présentée dans notre projet de refondation du Congo. Il est impératif que le gouvernement cesse d'ignorer cette priorité nationale pour améliorer les conditions de détention et assurer une réinsertion sociale efficace des citoyens ayant purgé leur peine», écrit-il.

Il s'oppose, par ailleurs, aux mesures restrictives imposées sur place qui consistent à empêcher des familles qui apportent la nourriture à leurs membres incarcérés, avant d'exiger des mesures immédiates devant garantir des conditions de vie dignes aux détenus, et ce, pour «éviter toute forme de maltraitance ou de négligence».

La première ministre, Judith Suminwa, s'y était également rendue sur place à Makala mercredi pour constater les dégâts. Devant la presse, la cheffe de l'exécutif avait promis la poursuite du désengorgement de cette maison d'arrêt. Revenu d'une mission à l'intérieur, le ministre de la justice Constant MUTAMBA a également effectué une descente à la plus grande prison de Kinshasa, dénonçant un sabotage des actions du président de la République, avant de refuser l'hypothèse d'une tentative d'évasion.

Samyr LUKOMBO