Élections en RDC: les parties prenantes recommandées à renforcer les dispositions de la loi électorale pour limiter des candidatures pour une même personne à plusieurs niveaux

Dans son rapport final de plus de 60 pages sur le processus électoral 20219-2023, rendu public mardi lors d'une conférence de presse, la Synergie des Missions d'Observation Citoyenne des Élections (SYMOCEL) a relevé des points forts de la CENI, ses innovations avant, pendant et après les élections, mais également les faits saillants portant sur le cadre légal et le reste des opérations. 

Après une observation globale du processus, la MOE SYMOCEL recommande aux parties prenantes de renforcer les dispositions de la loi électorale en vue de limiter la multiplicité des candidatures d'une même personne à plusieurs niveaux dans un même processus électoral.

Sur le plan légal de ce lot des recommandations, cette mission d'observation électorale appelle les parties prenantes à rejeter toute liste des partis ou regroupements politiques dont les candidats ont pour suppléants des parents du premier et deuxième degré ; de clarifier la notion des erreurs matérielles dans la gestion des contentieux ; de renforcer la clarification des compétences de différents cours et tribunaux dans la gestion des contentieux électoraux.

Elle recommande en outre le renforcement et la clarification des dispositions de la loi organique sur la CENI en ce qui concerne la définition des personnalités indépendantes éligibles au corps de membres de la CENI ; les procédures de désignation de membres de la CENI ; Elévation de quotas de membres de la CENI au niveau de la représentativité de toutes les provinces, en veillant à une plus grande représentation de la société civile et à l’égalité entre les partis politiques de l’opposition et majorité.

Lors des élections du 20 décembre 2023, l'opinion publique était surprise de voir des candidats postuler concomitamment aux élections législatives nationales et provinciales. Ces mêmes candidats, élus députés nationaux et provinciaux pour certains, avaient également candidaté aux élections des sénateurs et des gouverneurs des provinces. Après vote, quelques-uns ont pu, à la surprise générale, rafler toutes les élections prévues par la CENI, excepté la présidentielle. 

Samyr LUKOMBO