Des centaines de déplacés ont fait leur come-back ces derniers dans le territoire de Rutshuru après avoir fui les affrontements entre les Forces armées congolaises et les rebelles du M23. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), entre mars et juillet derniers, 383 000 personnes sont retournées précisément dans les villages de Kibirizi, Birambizo et Bambo.
« Ces retournés étaient auparavant déplacés sur les axes de Nyanzale, Kikuku et Kyahala dans la zone de Kibirizi, ainsi que dans les territoires de Lubero et Walikale. La majorité n’a pas encore reçu d’assistance malgré les besoins croissants de santé, de nourriture, d’abris et d’accès à l’eau », indique une note d’information publiée par OCHA.
Des violents combats ont opposé les deux parties au conflit dans la région, poussant les habitants à déserter leurs villages.
OCHA mentionne une situation sécuritaire relativement calme sur le terrain « en dépit de quelques incidents armés de faible intensité ». Il s’agit notamment des affrontements en juillet dans le groupement Binza qui ont permis le contrôle par le M23, de nombreuses entités, dont Kinyandoni, Kiseguru, Katwiguru, Ishasha. Des faibles affrontements ont été signalés dans ces zones, y compris à Nyakakoma, dernière prise des rebelles, sur la côte Est du lac Edouard.
« Cette période de calme relatif a permis la reprise progressive des activités humanitaires, notamment dans la zone de santé de Kibirizi. Cinq organisations ont repris leurs opérations après la suspension de leurs activités entre juin et début juillet à cause de la recrudescence des violences », souligne OCHA.
Après un mois de trêve humanitaire sur le terrain de combat au Nord-Kivu sur initiative des Etats-Unis, la médiation angolaise désignée par l’Union africaine dans la crise de l’est de la RDC a décrété un cessez-le-feu. Ce qui continue à contribuer au retour des déplacés dans leurs milieux d’origine.