Spécialisée dans la gestion des ressources naturelles, Églantine Sabwa s'est lancée dans la culture de champignons et la transformation d'épices en poudre, notamment le curcuma, le gingembre, le clou de girofle et les piments.
Diplômée de l'Université de Kinshasa, Églantine Sabwa a rapidement compris que l'avenir de son pays passait par le développement de l'agriculture. Passionnée par les plantes, il y a à peu près deux ans, elle a choisi de se concentrer sur la culture des champignons et la transformation d'épices en poudre, des produits à forte valeur ajoutée.
"J'ai toujours été attirée par les plantes. En travaillant dans l'agro-business, je peux non seulement contribuer à la sécurité alimentaire de mon pays, mais aussi créer de l'emploi," explique-t-elle.
Le processus de transformation des épices qu’elle utilise est à la fois rigoureux et précis. Les épices sont d’abord achetées, puis trempées et nettoyées pour éliminer toute saleté. Après le nettoyage, elles sont coupées en tranches et placées dans un déshydrateur pour un séchage de 24 heures. Une fois séchées, elles sont mixées et emballées pour la commercialisation.
Malgré son dévouement, Églantine Sabwa rencontre plusieurs défis. Le manque de matériel adapté est l'un des principaux obstacles. "Je ne possède pas tous les équipements nécessaires à la transformation. Je dois me déplacer chez d'autres personnes pour utiliser leurs machines."
Le manque de fonds est également un défi majeur. "Il est difficile de satisfaire la demande, car je n'ai pas les moyens d'investir dans de plus grandes quantités de matières premières", confie-t-elle.
Enfin, le secteur informel dans lequel elle évolue limite ses possibilités de développement. "Sans les documents administratifs nécessaires, il est impossible d'élargir mon réseau de distribution. Je me contente de commercialiser mes produits en faisant du porte à porte et de la vente en ligne."
Face à ces difficultés, Églantine Sabwa continue de travailler d'arrache-pied pour faire connaître ses produits et développer son activité. Elle souhaite agrandir son entreprise et créer de l'emploi pour les jeunes de sa communauté. "Je rêve d'avoir ma propre unité de production et de pouvoir exporter mes produits", confie-t-elle.
Pour atteindre ses objectifs, Églantine Sabwa lance un appel aux autorités pour qu'elles mettent en place des politiques favorables au développement de l'agro-business. Elle sollicite également l'aide des bailleurs de fonds et des organisations internationales pour accéder à des financements et à des formations.
Nancy Clémence Tshimueneka