RDC: le HCR réaffirme sa disponibilité à soutenir les initiatives du programme d'actions du gouvernement dans la protection et l’assistance des déplacés internes et personnes apatrides

Les déplacés du Nord-Kivu après érption volcanique/Ph. ACTUALITE.CD

La Première ministre Judith Suminwa a accordé une audience, jeudi 04 juillet, à son bureau de la Primature, à une délégation du HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés conduite par sa représentante en République Démocratique du Congo Angèle Dikongué-Atangana. La délégation du HCR a  réaffirmé à Judith Suminwa sa disponibilité à soutenir toutes les initiatives de son programme d'actions dans le domaine de protection et assistance aux déplacés internes ou réfugiés et aux personnes apatrides.

"Je lui ai assuré tout le soutien du HCR sur tout les axes sur lesquels nous travaillons la protection et l'assistance aux personnes déplacées de force qu'elles soient réfugiées ou qu'elles soient déplacées internes ou qu'elles soient menacées d'apatride ou apatride tout simplement ", a déclaré, devant la presse à l'issue de l'entretien, la représentante du HCR en RDC, Angèle Dikongué-Atangana. 

L'hôte de la patronne de l'Exécutif central a également plaidé pour le respect des engagements de la RDC pris lors du Forum international tenu  en 2019 et 2023. Et elle a sollicité précisément que le pays signe la convention de 1954, relative au statut des apatrides et celle de 1961, sur la réduction de cas d'apatridie. 

"Je lui ai fait part de quelques doléances sur les travaux que nous sommes en train de mener ou que nous avons menés et qui n'ont pas encore abouti il s'agit notamment des engagements que le gouvernement de la République Démocratique du Congo a pris en marge du forum mondial des réfugiés en 2019 et 2023 qui ont été confirmés 11 engagements dont notamment l'accession aux conventions contre l'apatridie, la convention 1954 sur le statut des apatrides et la convention de 1961 sur la réduction des cas d'apatridie, nous sommes dans la décennie finissante de la lutte contre l'apatridie, cette décennie avait été instituée par l'actuel Secrétaire Général à l'époque où il était le Haut Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés Monsieur Antonio Guteress, il avait institué cette décennie de 2014 en 2024 donc elle se termine le 31 décembre 2024, mon souhait est que la République Démocratique du Congo ce grand pays très hospitalier pour les réfugiés et deuxième pays continental avec le nombre de déplacés 7.3 millions ce n'est pas rien avec plus d'un demi million de réfugiés que le Congo sorte de cette décennie là la tête très haute en ayant accédé aux conventions de 1954 et de 1961" a plaidé la représentante du HCR auprès de la première ministre Judith Suminwa Tuluka 

S'agissant de l'agression "injuste" subie par la République Démocratique du Congo Démocratique, cette agence des Nations Unies pour les réfugiés, dénonce l'activisme de groupes armés étrangers et locaux 

"C'est une situation qui dure depuis trop longtemps et qui n'a que trop durer et qu'il doit cesser, c'est ce que j'ai dit à qui veut m'entendre, aux bailleurs des fonds, membres du Conseil de sécurité, membres du Conseil de paix et de sécurité, j'ai dit la violence au Congo celà dure depuis pratiquement  30 ans celà suffit ! C'est de trop ce que je répétais avec la première ministre ce que le HCR est prête, lui tend la main pour que nous puissions collaborer afin que cette situation là prenne fin. Notre postulat au HCR c'est que cette guerre, cette violence n'a que trop durer il faut qu'elle cesse et que l'on se dirige vers la direction des solutions durables, la fin de la violence, la paix durable pour les Congolais qui souffrent à l'Est non seulement celà profitera aux personnes qui souffrent mais cela profitera à tout le Congo et le continent africain et à l'humanité" a-t-elle fait remarquer dans sa restitution 

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés préside les groupes sectoriels notamment de la protection internationale et nationale, dans le cas de déplacés internes, des abris et  denrées de première nécessité, de la gestion de sites avec OIM et des solutions durables avec le PNUD.

"Nous avons commencé celà en Ituri, j'étais là-bas il y a deux semaines à l'occasion de la journée internationale des réfugiés pour regarder le travail que nous sommes en train de faire là-bas et je vous assure c'est encourageant au regard de la joie d'un Papa à qui nous avons construit une maison durable pour qu'il reprenne une vie digne, normale. Nous faisons aussi en sorte que ces personnes à qui nous donnons ces maisons nous leur donnons un outil pour gagner leur pain, les activités génératrices des revenues, la dignité humaine veut que chacun puisse pourvoir à ses propres besoins, j'ai vu le gouverneur du Nord-Kivu, je lui ai dit que je reviendrai le voir avec le PNUD pour qu'on voit dans quelle mesure nous pouvons commencer ce même programme dans sa province" a-t-elle conclu

Selon les chiffres relevés par le HCR en marge de la célébration de la Journée mondiale des réfugiés, en RDC plus de 527 mille réfugiés ont été forcés de quitter leur maison, leur pays pour se retrouver au Congo et plus de 7,3 millions de Congolais sont déplacés dans leur propre pays.

Clément MUAMBA