À Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, les agents de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) expriment leur mécontentement après la clôture des opérations de vote. Les techniciens informatiques et les chefs de centres de vote se mobilisent pour demander un réajustement de leurs primes, comparativement à leurs collègues travaillant à Kinshasa.
Selon un de ces agents souhaitant conserver l'anonymat, ils ont touché respectivement 350 $ (pour les techniciens informaticiens) et 375 $ (pour les chefs de centres de vote) à la suite des opérations électorales, tandis que leurs homologues à Kinshasa auraient reçu plus de 500 $ pour les mêmes catégories de travailleurs.
Dans une déclaration à Actualité.CD, leur porte-parole improvisé a exhorté la CENI à respecter leurs droits dans les plus brefs délais.
"Il est regrettable que nous ayons reçu seulement 375 $ alors que nos collègues de Kinshasa ont touché plus de 500 $. Nous réclamons des explications sur ce traitement différencié. Nous avons suivi la formation comme eux avant d'être déployés. Ils ont reçu leur per-diem pour la formation, mais pour nous, on nous a informés que la CENI n'avait pas prévu cela", a déclaré un des préposés à Kenge.
Il a également souligné les conditions difficiles dans lesquelles ils ont exercé leurs fonctions : "Nous avons risqué nos vies, traversé des moments très difficiles... Des rivières, des agressions physiques ont marqué notre travail, en raison du manque de bonnes batteries et d'équipements adéquats. C'est pourquoi nous exigeons que nos droits soient respectés", a-t-il conclu.
Jonathan Mesa à Bandundu