RDC- hausse du taux de change: Christine Bijika préconise le recours aux investissements et à la production locale pour stabiliser la monnaie

Photo/ Actualité.cd
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Les chiffres publiés le 24 novembre 2023 par la Banque centrale du Congo dénotent une dépréciation substantielle du franc congolais face au dollar américain. Le taux de change indicatif s'établit à 2.641,63 CDF pour 1 dollar américain. Selon Christine Bijika, coordinatrice nationale de Coopec Épargne et assistante financière à la fondation EUREKA, cette situation impacte négativement le pouvoir d'achat des ménages et des entreprises, expose davantage le pays aux fluctuations du marché international et contribue à l'inflation.


Elle met en avant plusieurs facteurs à la base notamment de l'instabilité économique internationale liée à la guerre russo-ukrainienne, à la guerre dans l'Est de la RDC, les spéculations des agents économiques et la dépendance du secteur économique à l'importation.

Pour limiter cette dépendance au marché des changes, elle appelle à l'amélioration du climat des affaires par les investissements et la production locale.

"L'instabilité du taux de change est un facteur qui favorise la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché. Mais les méfaits de cette situation peuvent être limités par une production locale en se basant beaucoup plus sur l'agriculture et l'entrepreuriat. Force est de constater qu'à Kinshasa, la plupart des produits que nous consommons sont importés alors qu'on peut les produire localement. C'est le problème de base. Il faut commencer par produire et acheter localement pour stimuler la production locale. Mettre de l'intelligence sur la chaîne agropastorale, faire en sorte que nous devenions une économie intégrée et non une économie extravertie."

La coordinatrice de Coopec Epargne invite le gouvernement à lutter efficacement contre les spéculations et à récréer de la confiance en la monnaie locale, et les femmes à beaucoup plus entreprendre pour limiter les conséquences néfastes de cette situation sur le panier de la ménagère.

Les prix des ingrédients de grande consommation vendus à Kinshasa connaissent actuellement une hausse légère sur les différents marchés de la ville.


Une caisse des tomates qui coûtait 60.000 FC est vendue actuellement à 65.000 FC, un filet d'ails de 10 kg est passé de 55.000 FC à 60.000 FC ; un sac des gingimbres de 90.000 FC à 100.000 FC. Un sac d'aubergines de 60.000 FC à 67.000 FC, une botte de ciboulettes de 10.000 FC à 25.000 FC, un kilogramme de muscade qui coûtait 40.000 FC se vend actuellement à 45.000 FC, une botte de céleris est passée de 5.000 FC à 8.000 FC.


Nancy Clémence Tshimueneka