Journée mondiale contre le sida : ​"53 % des personnes affectées par le VIH en 2022 étaient des femmes et des filles" ( Onusida)

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Le 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le sida. C'est l'occasion de s'unir pour apporter du soutien aux personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus, et pour se souvenir de ceux qui ont perdu la vie à cause du sida. Le thème de cette édition 2023 est : « Confier le leadership aux communautés ».
 

Onu sida a noté que 39 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2022, dont 37,5 millions d'adultes (15 ans ou plus), et 1,5 million d'enfants (0-14 ans).
53 % de toutes ces personnes sont des femmes et des filles.
86 % de toutes ces personnes connaissaient leur statut sérologique en 2022.
29,8 millions (de toutes les personnes vivant avec le VIH) avaient accès à un traitement antirétroviral, contre 7,7 millions en 2010.
77 % des adultes âgés de 15 ans et plus avaient accès à un traitement, mais seulement 57 % des enfants âgés de 0 à 14 ans y avaient accès.
8 % des femmes âgées de 15 ans et plus avaient accès au traitement ; en revanche, seulement 72 % des hommes âgés de 15 ans et plus y avaient accès.
82 % des femmes enceintes vivant avec le VIH avaient accès à des médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH à leur enfant en 2022.
9,2 millions de personnes vivant avec le VIH n'ont pas accès à un traitement antirétroviral en 2022.

Dans son rapport intitulé « Confier le leadership aux communautés », ONU SIDA révèle que le monde peut mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030, mais uniquement si les communautés sont pleinement intégrées et bénéficient d'un financement suffisant pour montrer la voie. Il met en évidence la manière dont le sous-financement et les obstacles freinent leur travail et entravent les efforts visant à mettre un terme au SIDA.

"Le monde peut mettre fin au sida, avec des communautés qui montrent la voie. Les organisations communautaires de personnes vivant avec le VIH, exposées au risque ou touchées par le virus, sont en première ligne des progrès de la riposte au VIH. Les communautés relient les personnes aux services de santé publique centrés sur la personne, instaurent la confiance, innovent, surveillent la mise en œuvre des politiques et des services et responsabilisent les prestataires," précise le rapport.

Toutefois, les communautés sont freinées dans leur leadership. La raréfaction du financement, les obstacles politiques et réglementaires, les contraintes de capacité et les mesures de répression sur la société civile et les droits fondamentaux des populations marginalisées entravent les progrès des services de soins et de prévention du VIH. Si ces obstacles sont éliminés, les organisations dirigées par des communautés peuvent donner encore plus d'élan à la riposte mondiale au VIH, en multipliant les progrès pour mettre fin au sida.

Cette Journée est bien plus qu'une célébration des réalisations communautaires, c'est un appel à l'action pour émanciper et soutenir les communautés dans leurs rôles de leadership.

Lancée en 1988, la Journée mondiale de lutte contre le sida a été la première journée internationale dédiée à la santé au niveau mondial. Chaque année, des agences des Nations Unies, des gouvernements et la société civile s'unissent pour mettre en avant des aspects spécifiques au VIH.


Nancy Clémence Tshimueneka