Le Projet « Autonomisation par la valorisation de l’entrepreneuriat agricole et rural sensible à la nutrition, inclusif et résilient » (AVENIR) sera officiellement lancé le lundi 4 décembre 2023 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. C'est l'une des recommandations majeures de l'atelier préparatoire qui a réuni entre autres les Représentants du Gouvernement de RDC, Membres du comité de pilotage, Membres du comité technique interministériel, Représentants des autorités provinciales, Bureau pays du FIDA et Bureau pays de l’AFD du jeudi 9 à vendredi 10 novembre 2023 au Village Venus dans la partie Est de la ville de Kinshasa. Docteur Valentine Achancho, directeur et représentant pays du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) évoque la nécessité de lancer le plutôt possible ce projet avant les élections mais aussi pour ne pas laisser échapper un don à la RDC de la part de l'agence française de développement (AFD) co-financiée du projet.
L’objectif général de ce projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté rurale et à l’amélioration de la nutrition des populations rurales dans les provinces entourant Kinshasa. Son objectif de développement est d’augmenter durablement les revenus et la diversité alimentaire des ménages ruraux dans les provinces ceinturant Kinshasa, par une implication des femmes et des jeunes dans l’entrepreneuriat agricole et rural.
"Nous savons que nous sommes en période pré-électorale, il va falloir faire vite pour mobiliser les autorités et ne pas rentrer dans une zone d'intense campagne électorale pour laquelle sera difficile de mobiliser les intéressés. Le lancement aura lieu le 4 décembre suivi d'un atelier de 5 jours c'est comme ça que nous avons planifié. Il faut dire qu'il faut effectivement qu'on le lance avant la fin de l'année parcequil y a des conditions au décaissement notamment l'ouverture de compte, le lancement du projet, le recrutement du personnel mais également une partie du Fonds de l'agence française de développement doit être décaissés, le premier décaissement doit avoir lieu d'ici le 15 décembre, si nous ratons le 15 décembre cet argent risque d'être perdu et c'est un don de 10 millions USD donc on a pas droit à l'erreur", a prévenu devant la presse Docteur Valentine Achancho, directeur et représentant pays du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA)
Docteur Valentine Achancho, directeur et représentant pays du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) est revenu sur les différentes étapes déjà franchies et ce qu'il faut faire encore avant le lancement proprement dit du projet « Autonomisation par la valorisation de l’entrepreneuriat agricole et rural sensible à la nutrition, inclusif et résilient » (AVENIR)
"Actuellement nous avons déjà lancé les appels à candidatures pour le recrutement du personnel du projet, cet appel à candidatures a été clos à la fin du mois d'octobre et actuellement nous avons recruté un cabinet qui va se charger de procéder au recrutement donc l'atelier que nous avons ici c'est d'abord de faire le point sur l'état d'avancement de la préparation du démarrage du projet, c'est un travail technique donc c'est véritablement un atelier technique avec les responsables du ministère de l'agriculture, du FIDA et de l'AFD ( Agence Française de Développement) qui est co-financiée de ce projet" a-t-il fait remarquer dans son compte rendu
Et de poursuivre :
"Je rappelle que ce projet a une enveloppe globale de 213 millions USD donc pendant les deux jours c'est d'abord de faire le point sur tout ce que le ministère a fait jusque-là, vous avez suivi le grand débat sur la mise à disposition des bâtiments qui est de la responsabilité du gouvernement, il y a des bâtiments qui ont été identifiés certains n'ont pas été validés parceque ces bâtiments n'étaient pas fonctionnels, on a demandé de reprendre le FIDA a dû décidé qu'ils vont mobiliser l'argent pour faire la réhabilitation mais ça ne doit pas être des nouvelles constructions. Nous avons discuté également sur le programme de l'atelier du lancement avec son contenu".
De son côté, le gouvernement dit attendre beaucoup de ce projet qui interviendra dans la périphérie rurale de Kinshasa, Kongo Central,Kwango,Kwilu, Mai Ndombe et Kikwit. Il rassure que tout sera mis en œuvre pour ne pas rater le don prévu par l'agence française de développement.
"La population attend beaucoup de choses de ce projet, bien avant sa formulation,il y a eu une identification qui avait précédé pour diagnostiquer les besoins des populations des 4 provinces pilotes. Après cette identification, nous avons formulé le projet en fonction de ces besoins là que nous avons collecté au niveau des bénéficiaires, la population attend beaucoup de ce projet en terme d'appui à leurs activités entrepreneuriale dans le secteur de l'agriculture, Élevage", a indiqué Tshebuluzi Barthélémy chef de division en charge des programmes et suivi évaluation au ministère de l'agriculture, membre de l'équipe technique inter ministérielle de formulation du projet AVENIR.
Et d'ajouter :
"Si nous sommes là, c'est pour essayer d'éviter certains désagrément qui amenerer à ce que vous venez de dire là la perte de 10 millions USD c'est au cas où on ne parvient pas nous gouvernement de la République Démocratique du Congo à pouvoir lancer le démarrage de ce projet avant le 15 décembre. Nous sommes ici pour celà et pour éviter que celà n'arrive donc pour nous préparer à pouvoir lancer effectivement ce projet"
Le projet « Autonomisation par la valorisation de l’entrepreneuriat agricole et rural sensible à la nutrition, inclusif et résilient » (AVENIR) est mis en œuvre sur une période de 7 ans (2023-2030) dans les quatre provinces entourant Kinshasa (Kongo Central, Kwango, Kwilu, Mai-Ndombe) et la périphérie de Kinshasa. Les interventions bénéficieront à 450 000 ménages ruraux, soit 2,6 millions de personnes. Au moins 50 % des femmes et au moins 50 % des jeunes seront ciblés.
Le coût total est estimé à 213,5 millions d’USD, (soit 199,6 millions d’EUR) : la composante 1 «Transformation de l’agriculture familiale et entrepreneuriat agricole et rural» pour 116,5 millions d’USD (108,9 millions d’EUR) soit 54 %), la composante 2 «Désenclavement durable des marchés territoriaux » pour 80,7 millions d’USD (75,5 millions d’EUR) soit 38% et la composante 3 «Gestion et coordination du Projet» pour 16,3 millions d’USD (15,2 millions d’EUR), soit 8%.
Clément MUAMBA