La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public, le 23 septembre, la liste définitive des candidatures à la députation nationale. À deux mois des élections, le Desk Femme d'Actualité.cd a recueilli, dans les rues de Kinshasa, les attentes des femmes et jeunes filles.
"Les hommes ont lamentablement échoué, nous devons maintenant accorder la chance aux femmes pour sauver ce pays," constate Carine Tshimanga, professionnelle de la santé. Pour elle, ces élections seront l'occasion de chasser tous les infiltrés présents du pays. Mme Tshimanga estime que toutes les femmes et jeunes filles qui ont postulé vont s'appliquer pour "nettoyer et balayer la scène politique" car selon elle il est temps de mettre fin à la médiocrité de tous ceux qui ont dirigé la RDC.
"Nous espérons avoir plus de femmes à la tête de ce pays. Pas parce que ce sont des femmes, mais parce qu'elles le méritent. Les femmes gèrent mieux que les hommes, c'est prouvé" soutient Régine Mbombo, agent dans une banque à Kinshasa. Pour cette mère de famille, même les statistiques le prouvent, les femmes sont un bon élément pour le développement de la société et elles sont de meilleurs leaders.
Thérèse Ntumba Ngalamulume, mère et cadre dans une entreprise de gestion des ressources, appelle les électeurs à voter utile.
Le taux de représentativité de la femme est important.
"Chaque jour, je conscientise mon entourage à s'intéresser à la politique et à faire les bons choix pour les élections à venir. Les résultats de ces choix auront un impact direct sur notre quotidien. Le taux de représentativité de la femme est important. Les femmes doivent être élues à tous les niveaux", a-t-elle confié.
"Nous sommes derrière toutes les femmes et jeunes qui ont postulé, et nous espérons gagner ces élections à tous les niveaux," renchérit Christine Bijika, licenciée en Sciences économiques et de gestion. L'étudiante estime que pendant des années les hommes ont dirigé le pays sans qu'il n'y ait un quelconque changement. Rien n'avance, s'offusque-t-elle tout en arguant que l'heure est venue de donner des postes aux femmes et jeunes afin de refaire la classe politique congolaise.
Lors de la 78e Assemblée générale des Nations Unies, le Président Félix Tshisekedi a réitéré l'engagement de la RDC à organiser des élections générales. Il a assuré que des mesures ont été prises pour garantir la transparence, l'égalité des chances et l'inclusivité dans le processus électoral.
Malgré ces assurances, une partie de l'opposition politique, notamment Lamuka dirigée par Martin Fayulu, et le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila Kabange, ne participent pas au processus électoral.
Martin Fayulu a, à travers son compte X (ancien Twitter), annoncé une importante communication ce lundi 25 septembre pour éclairer l'opinion. Tandis que le FCC continue à insister sur des réformes de la CENI, le remplacement des juges à la Cour constitutionnelle et la révision de la loi électorale. Des demandes jusqu'à présent demeurent sans réponse du gouvernement.
D'après le calendrier de la CENI, l'élection présidentielle, les élections des députés nationaux et provinciaux, ainsi que celle des conseillers communaux, sont prévues le 20 décembre 2023. Ces scrutins seront précédés d'une campagne électorale du 19 novembre au 18 décembre.
La publication des résultats provisoires de l'élection présidentielle interviendra le 31 décembre, avant la proclamation des résultats définitifs, le 10 janvier, par la Cour constitutionnelle. La prestation de serment par le Président de la République qui sera élu est programmée pour le 20 janvier 2024.
Nancy Clémence Tshimueneka