Sud-Kivu : une flambée des frais scolaires dans les écoles publiques de Baraka suscite l'indignation de la société civile

Salle de classe dans une école à Beni
Salle de classe dans une école à Beni

La hausse des frais scolaires dans plusieurs écoles secondaires officielles de la ville de Baraka, dans la province éducationnelle Sud-Kivu 2, pour l'année scolaire 2023-2024, fait l'objet d'une vive dénonciation de la part de la société civile locale. Cette initiative, perçue comme une tentative de privatisation déguisée de l'enseignement public, soulève des inquiétudes quant à l'accès à l'éducation pour tous.

Le coordinateur de la nouvelle société congolaise de Baraka, Jacques Abùngùlù, a vigoureusement protesté contre cette augmentation des frais scolaires. Il appelle les parents à ne pas se laisser intimider par les chefs d'établissements cherchant à transformer les écoles publiques en entreprises privées. Cette flambée des coûts, alors que l'État congolais est en charge de ces écoles, soulève des interrogations quant à ses causes et à ses conséquences sur l'accès à l'éducation.

Interrogé sur cette situation, Bitangaca Kisombo 2, directeur provincial intérimaire de la province éducationnelle Sud-Kivu 2, a exprimé sa préoccupation et a promis l'implication de l'administration pour résoudre ce problème. Il rappelle que les écoles publiques ne peuvent pas fixer arbitrairement les frais scolaires, car un arrêté gouvernemental clair définit ces coûts pour l'année scolaire 2023-2024. Toute infraction à cette directive sera sanctionnée.

Selon des sources proches des chefs d'établissements, cette hausse des frais est en partie due à la dépréciation du Franc congolais, avec des tarifs allant de 25 000 à 30 000 FC par mois, selon les écoles. Une situation qui soulève des préoccupations quant à l'impact sur l'accès à l'éducation, en particulier pour les familles à faible revenu.

Lavoix Lubunga, à Baraka