Félix Tshisekedi a fait preuve de prudence en abordant la possibilité d'établir une relation stratégique avec la Russie. Lors d'un entretien avec sa porte-parole Tina Salama ce samedi, le chef de l'État a évoqué les aspects économiques et militaires.
"La Russie est un partenaire. Cependant, la Russie n'a pas l'habitude de faire beaucoup de commerce en Afrique. Ce n'est pas seulement le cas en République démocratique du Congo. Souvent, il s'agit de coopération militaire, mais nous avons déjà suffisamment d'alliés dans ce domaine. Si nous avions des besoins, nous nous serions également adressés à eux", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, à la fin d'octobre 2022, l'ambassade russe en RDC avait révélé que la Fédération de Russie avait fait une livraison gratuite d'armes et de munitions à l'armée congolaise en 2021, d'un volume de plus de 160 tonnes.
Sur le plan économique, Félix Tshisekedi a également constaté la réticence des investisseurs russes envers le Congo : "Rappelez-vous, en 2019 je crois, nous avons participé au sommet Russie-Afrique. J'y ai rencontré de nombreux hommes d'affaires qui semblaient intéressés par la République démocratique du Congo dans plusieurs domaines. Mais je ne vais pas les forcer à aimer le Congo ou à venir au Congo. La porte du Congo est ouverte, du moins pour tous ceux qui souhaitent y faire des affaires prospères, à la fois pour eux et pour nos populations. Donc je n'ai pas de préférence."
Et d'ajouter :
« Quant à parler d'alliance stratégique, je ne sais pas exactement ce que cela signifie, mais il n'y a pas d'alliance stratégique qui ne soit pas définie. Il y a plusieurs orientations que nous pourrions prendre. Donc, lorsque cette demande est faite, il faut aussi préciser pourquoi les gens voudraient que nous établissions cette alliance et comment elle serait réglementée »