Kwango : Au moins dix morts enregistrés dans la prison de Kenge suite à la tuberculose 

Service infographie ACTUALITE.CD
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Au moins dix personnes ont trouvé la mort jusqu'en mai, dans la prison centrale de Kenge où une trentaine de cas positifs à la tuberculose ont été notifiés, livre le ministre provincial de la justice et des droits humains, Adélard Nkisi.

Les organisations de la société civile du Kwango, qui y ont mené une enquête, révèlent que 7 détenus souffrant de la tuberculose sont sous traitement dans cette maison carcérale. Elles notent que la prison connaît un surpeuplement qui favorise la propagation de la tuberculose. Construite pour 35 détenus, la prison centrale de Kenge en accueille à ce jour 194 dont 68 condamnés. Il y a absence d'installations hygiéniques et de pavillon des enfants qui sont mêlés aux majeurs.

Pour les organisations de la société civile, il faut envisager le désengorgement de cette maison carcérale. C'est notamment le transfert de certains détenus dans d'autres provinces voisines.

“Plus il y a un nombre important, plus la possibilité d'évasion est élevée. Voilà pourquoi, nous avions demandé, il y a plusieurs prisons dans notre pays. Prison de Makala, Prison de Luzumu, prison d'Angenga, Prison du cinquantenaire de Bandundu. Mais ici, les conditions ne sont pas réunies, mais pourquoi ne pas transférer ces prisonniers ?”, s'interroge Lucien Lufutu, Président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.

Le Ministre provincial de la justice et des droits humains qui abonde dans le même sens indique que toutes les autorisations ont été obtenues pour désengorger cette maison carcérale. Me Adélard Nkisi justifie cette surpopulation par l'inexistence des tribunaux et parquets dans plusieurs territoires de la province du Kwango.

“Nous avons demandé à l'autorité provinciale de venir à la rescousse à la prison pour un désengagement, un transfert, notamment quelques uns à Feshie et d'autres ailleurs. Les autorisations de Kinshasa sont déjà entre nos mains. Ça ne sera qu'une solution provisoire parce que ce sont des effets de la non existence des palais de justice dans les territoires qui peuvent nous aider, effectivement à bien gérer la politique carcérale”, livre Me Adélard Nkisi, Ministre provincial de la justice et droits humains au Kwango.

La prison centrale de Kenge construite en 1955 est devenue vétuste. Ses murs présentent des fissures et la toiture est en lambeaux. Selon le Ministre précité, il faut un parquet à PopoKabaka et  Kasongolunda.

Jonathan Mesa, à Bandundu