Le député national Gratien De Saint-Nicolas Iracan Unen a apporté son soutien à la démarche de l'opposition de ne pas prendre part au débat général sur l'examen du projet de loi portant sur la répartition des sièges débuté à l'Assemblée nationale. Pour l'élu de Bunia Ville ( Ituri), il a fallu un audit externe rigoureux d'autant plus que ce projet de loi sur la répartition des sièges dans son état actuel ne rassure pas les parties prenantes au regard des différents scandales dénoncés lors des opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs.
"Vous aviez appris que nous avions le sit in le jeudi 25 mai, c'était pour contester le fichier électoral et nous sommes entrain d'exiger l'audit international parceque la façon dont la Commission Électorale Nationale Indépendante est entrain d'auditer le fichier aujourd'hui, ça ne rassure pas, nous avons protesté, nous avons voulu faire le Sit in devant la CENI et aujourd'hui ce fichier est passé à l'Assemblée nationale sans qu'on aie vu clairement un partenaire crédible travailler sur le fichier électoral ça veut dire tout simplement que nous suspectons qu'il y a beaucoup de chiffres qui se contredisent surtout que déjà à partir de l'enrôlement on a pas pu afficher dans la salle où les gens se sont enrôlés tous ses électeurs là donc on a un problème de doute sur ce fichier électoral jusqu'à aujourd'hui et nous pensons que le fichier n'est pas correct donc nous ne pouvons pas participer dans un débat dans la salle sur ce projet de répartition quand nous sommes entrain de remettre en doute la crédibilité de ce fichier électoral, raison pour laquelle nous voulons mettre notre population à témoin que ce fichier électoral est douteux", a-t-il dit au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD lundi 29 mai 2023 après avoir quitté la plénière.
À la question, malgré votre départ de la salle, la majorité va poursuivre le débat, n'est-ce pas un mauvais calcul de votre part ? Ce cadre d' Ensemble pour la République répond :
"Le processus peut continuer comme ils sont toujours entrain de forcer mais nous n'allons pas accepter cautionner les erreurs parce que tout le monde sait qu'il y avait des irrégularités pendant l'enrôlement des électeurs, on a vu des scandales, on a vu des véhicules qui se sont renversés avec des matériels de la CENI, on a vu des enfants s'enrôler, on a vu beaucoup de confusion pendant l'enrôlement mais on ne peut pas nous faire convaincre aujourd'hui que ce fichier est parfait, ça en tout cas non, nous exigeons cas même qu'il y est un audit en bonne et due forme pour qu'on aie un fichier qui est bien fait", a soutenu l'élu de Bunia Ville en Ituri.
Le gouvernement a adopté lors de la dernière réunion du Conseil des ministres le projet de loi sur la répartition des sièges. Ce texte a reconduit les sièges des territoires de Masisi et Rutshuru tels que prévus lors des élections passées. Ce fichier électoral a été déclaré fiable par les experts recrutés par la CENI après le refus de l'OIF.
La démarche de la centrale électorale a été contestée par les acteurs de la société civile et d'autres acteurs politiques.
Selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante, ce texte doit être promulgué dans l'intervalle compris entre le 1er et le 15 juin de l'année en cours. Cette étape interviendra quelques jours avant la convocation de l'électorat pour les élections législatives nationales.