Kwamouth: Plusieurs assaillants condamnés notamment à la peine de mort pour “terrorisme”

Le tribunal militaire garnison de Bandundu, Bagata et Mai-Ndombe
Le tribunal militaire garnison de Bandundu, Bagata et Mai-Ndombe

Le tribunal militaire garnison de Bandundu, Bagata et Mai-Ndombe a condamné samedi dernier, 15 prévenus sur les 20 déférés par devant lui. Il en a acquitté 4 pour insuffisance de charges et l'action publique a été éteinte à l'égard d'un prévenu décédé en prison. 

En effet, les 15 ont été tous condamnés à 20 ans de servitude pénale principale pour participation à un mouvement insurrectionnel appelé Mobondo qui opère à Kwamouth, Bagata et actuellement dans le Kwango, voire dans une partie de Kinshasa. 6 vont purger 20 ans de prison pour pillage des biens immobiliers de la population dans 6 villages du territoire de Kwamouth, 9 sont condamnés à la peine de mort pour terrorisme. Ces infractions ont été commises à Kwamouth entre septembre et novembre 2022 dans la province de Mai-Ndombe. 

Ils sont reconnus auteurs de meurtre de 36 personnes dont des femmes et des enfants. Parmi les victimes, deux personnes ont été décapitées et 3 incinérées. 

Le tribunal militaire garnison de Bandundu, Bagata et Mai-Ndombe a fixé à 10 000 dollars le montant payable en monnaie locale à chacune de 7 parties civiles pour tous les préjudices subis par le fait de ces assaillants. 

Dans son réquisitoire, l'auditeur militaire, le colonel Richard Kabeya a exigé la condamnation des prévenus à la peine de mort pour pillage, à la peine de mort pour participation à un mouvement insurrectionnel et à la peine capitale pour terrorisme. Il a également demandé aux tribunaux de faire droit aux postulations des parties civiles. 

Les condamnés quant à eux ont, certains, plaidé coupables, d'autres par contre ont rejeté les faits infractionnels mis à leur charge.

Le 17 avril dernier, 15 assaillants armés ont été condamnés par la même juridiction à la peine de mort pour des actes de terrorisme, pillage et participation à un mouvement insurrectionnel. Ils étaient accusés d'avoir tué au moins 11 civils incinérés après égorgement de 5 militaires FARDC.

Jonathan Mesa à Bandundu