RDC-Masisi: au lendemain de l’éboulement dans un site minier, aucune intervention, des équipes de secours  toujours attendues à Rubaya 

Un creuseur artisanal
Un creuseur artisanal

24 heures après l’éboulement qui a eu lieu dans le carré minier de la société SMB à Rubaya (territoire de Masisi) au Nord-Kivu, aucune intervention n’est signalée pour retrouver les vivants ou morts, les creuseurs coincés dans le puits. Le nombre de personnes en détresse n’est pas connu pour l’instant. 

Selon le fonctionnaire délégué du gouverneur dans l’agglomération de Rubaya, Bernard Bihame, une équipe de secours en provenance de Goma est attendue sur place en vue d'amorcer des recherches pour savoir s'il y a, oui ou non, des corps ensevelis.   

« Il y a eu éboulement hier dans la mi-journée. Il y a des gens qui sont morts dedans mais jusqu'à présent, on ne connaît pas le bilan. Il faut d'abord les enquêtes. Semble-t-il qu'il y a une commission qui viendra pour s'enquérir de la situation. Jusqu'à présent, personne n'a mené les enquêtes. Il faut les personnes habilitées à y aller qui vont mener les enquêtes. C'est la police des mines surtout qui est censée mener ce travail pour savoir s'il y a eu combien de morts ou s'il y en a pas », a-t-il dit à ACTUALITE.CD 

La société civile locale déplore le retard des secours. 

« Jusqu'à présent, il n'y a pas de précision sur le bilan. Il n'y a aucun secours jusque là », a indiqué Télesphore Mitondeke, rapporteur de la société civile de Masisi. 

Lors d’un briefing à la presse lundi 8 mai à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement a avancé un bilan provisoire de six morts et a indiqué que des recherches se poursuivaient en vue retrouver d'autres corps.   

« J'ai discuté avec le gouverneur du Nord-Kivu. Six personnes sont décédées, d'après les premiers éléments. Trois corps ont pu être repêchés », a confié Patrick Muyaya. 

Le site minier où s'est produit le drame appartient au député et homme d’affaires Edouard Mwangachuchu, actuellement poursuivi par la Haute Cour militaire pour des présumées relations avec la rébellion du M23. Il est mis à sa charge les infractions de participation à un mouvement insurrectionnel, l’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, détention illégale de munitions de guerre.

La ministre des mines avait d’ailleurs pris la décision de suspendre les activités dans carré minier après l’ouverture de procès contre Mwangachuchu. 

Jonathan Kombi, à Goma