Jean Claude Muyambo s'est exprimé ce mardi 11 avril sur le meurtre des jeunes par des présumés militaires fin mars à Lubumbashi. Un procès est même ouvert pour établir les responsabilités dans cette affaire où deux présumés auteurs, tous des militaires, sont jugés par le tribunal militaire garnison de Lubumbashi.
"Les gens ont été tués, et les autorités donnent des faux rapports. Aujourd'hui on prend tout à la légère alors que la société civile et les ONG des droits de l'homme ont eu le courage de dénoncer et d'avancer un bilan. A ces jours, il est important qu'on puisse initier une enquête indépendante dans le dossier", a dit Jean Claude Muyambo devant la presse à Lubumbashi.
Et de poursuivre :
"Ceux qui ont tué, ce sont des militaires et j'encourage la société civile à approfondir les enquêtes autour de cet incident. Nous sommes dans un Etat moderne et les résultats de leurs enquêtes doivent être envoyés à la CPI ".
Le procès ouvert vendredi à Lubumbashi se poursuit ce mardi. Les responsables de la jeunesse UNAFEC, ceux des morgues, de la croix rouge sont également attendus pour éclairer la lanterne du tribunal militaire garnison de Lubumbashi.
Contexte
Le 23 mars dernier, plusieurs jeunes présentés comme membres de l'UNAFEC ont été tués, selon plusieurs sources, par des commandos au pont jeté sur la rivière Naviundu reliant deux communes, à savoir celle de Kampemba et la commune annexe. Selon la société civile, ce sont les hommes arborant la tenue militaire qui ont ouvert le feu tuant ces jeunes, d'autres sont morts, toujours selon la société civile, par noyade en voulant se sauver.
José MUKENDI