L’affaire mettant en cause le député national Édouard Mwangachuchu a été appelée à l’audience du mardi 4 mars 2023 devant la Haute cour militaire siégeant à la prison militaire de Ndolo. Quelques munitions ont été découvertes dans la propriété de M. Mwangachuchu dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu et d'autres effets ont été trouvés dans sa résidence de Kinshasa.
Parmi les effets retrouvés, il y avait notamment un coffre-fort, que la Haute cour avait décidé lors de l'audience de ce jour d'ouvrir pour connaître le contenu.
" La Haute cour avait levée l'option d'ouvrir devant le prévenu avec ses conseils pour que cela se fasse de manière contradictoire pour constater qu'est-ce que ce coffre contient et il appartiendra au ministère public, conformément au pouvoir qui lui a été prescrit par la Haute cour, de recueillir les effets qui seront en rapport avec les faits de la présente cause", a déclaré le président de la composition de la Haute cour militaire avant la descente à la Banque centrale où était gardé le coffre-fort de Mwangachuchu.
Albert Mwaka, avocat du commissaire principal Robert Mushamalirwa, co-prévenu de M. Mwangachuchu, a déclaré à ACTUALITE.CD que la Haute cour n'a trouvé aucun effet dans le coffre-fort ayant trait à l'affaire sous examen.
"Lorsqu'on a effectué la descente à la Banque centrale, c'était effectivement pour ouvrir le coffre-fort de l'honorable Eduard Mwangachuchu. Il s'est avéré que dans le coffre-fort, on a retrouvé qu'une somme qui peut avoisiner 20.000 $ et des éléments privés tels que passeport, certificats d'enregistrement et d'autres documents liés à ses différentes propriétés. Il n’y a pas d’effets ayant trait à la présente cause. Comme l'argent n'avait rien avoir avec la présente cause, effectivement l'argent a été remis à sa femme", a dit à ACTUALITE.CD Albert Mwaka, avocat du deuxième prévenu dans cette affaire, le commissaire principal Robert Mushamaliwa.
La Haute cour militaire a renvoyé l'affaire pour le mardi 11 Avril prochain pour poursuivre avec l'examen de l'affaire. Édouard Mwangachuchu est soupçonné d’avoir participé à un mouvement insurrectionnel, d’entretenir des liens avec les rebelles du M23, d'incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, de détenir illégalement de munitions de guerre. Lors de ses précédentes dépositions, il a reconnu que les munitions trouvés dans ses résidences lui appartenaient et qu'il avait reçu l'autorisation pour en avoir.
Ivan Kasongo