Force de l’EAC: l’Ouganda enverra ses troupes fin mars à Rutshuru alors que plus d’un millier de soldats UPDF sont déjà dans l’Est de la RDC

Les troupes ougandaises seront déployées fin mars en cours à Rutshuru dans le cadre de la force régionale de l’EAC. Les émissaires de Uganda people’s defence force (UPDF) l’ont signifié ce jeudi 23 mars à Goma après une rencontre avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima.

« Nous venons apporter notre contribution à l’EAC, aux populations du Nord-Kivu et de la RDC en général pour le retour de la paix dans l’Est congolais. Toutes les armes illégales sont portées par des civils parce que l’armée gouvernementale est les FARDC et la police nationale congolaise. Tous les autres porteurs d’armes doivent les rendre pour que la paix revienne dans l’Est du pays », a dit le colonel ougandais Mike Walaka.

L’Ouganda a déjà plus d’un millier de soldats sur le sol congolais dans le cadre des opérations conjointes « Shujaa » avec les FARDC contre les islamistes ADF dans les territoires de Beni et Irumu.

Les troupes qui arrivent seront déployées à Kiwanja, Rutshuru-centre et sur l’axe Mabenga, en plein parc des Virunga. Des zones entièrement sous contrôle des rebelles du M23.

« Nous sommes tous des africains, nous avons besoin de la paix sans laquelle il n’y aura pas de développement, les peuples vont continuer de souffrir s’il n’y a pas la paix. C’est pourquoi, nous demandons aux populations du Nord-Kivu de nous prêter mains fortes dans notre mission ici, travaillons ensemble pour qu’il y ait la paix dans les zones où nous serons déployés et ailleurs », a lancé l’officier ougandais.

Le déploiement de cette force régionale a été décidé par les Chefs d’Etat de l’EAC pour faire face à l’offensive du M23. Le Kenya, le Burundi ont déjà leurs troupes sur le terrain mais n’ont jamais combattu le M23 alors que le mandat de la force est offensif. Ce que le gouvernement congolais ne cesse de répéter. Plusieurs voix s’élèvent pour réclamer le départ de la force de l’EAC qui est restée molle sur le terrain.

 Patrick MAKI