RDC: le député Iracan opposé à l’idée de suspendre le processus électoral au Nord-Kivu “qui est une stratégie de l’Union sacrée pour ne pas organiser les élections” 

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Député national Gratien Iracan

Le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan s’est exprimé, le mercredi 1er mars, sur la proposition des députés du Nord-Kivu de suspendre le processus électoral dans leur province à cause de la situation sécuritaire délétère.

L’élu de Bunia en Ituri s’oppose à cette démarche qui, selon lui, relève de la stratégie de l’Union sacrée de reporter l’organisation des élections prévues à la fin de cette année.

« Je ne partage pas ce point de vue de mes collègues du Nord-Kivu. Je m’oppose à cette idée. Elle relève de la démarche obscure de l’Union sacrée de ne pas organiser les élections. D’ailleurs, la plupart d’entre eux sont de l’Union sacrée, ils ont peur d’affronter les électeurs », a dit à ACTUALITEL.CD le député Gratien de Saint-Nicolas.

Pour lui, la situation sécuritaire dans l’Est du pays a mis à nu l’incompétence du pouvoir. Cela ne devrait pas être pris comme alibi afin de bypasser l’organisation des élections, indique-t-il.

«La situation est dégradante, mais, cela ne peut pas constituer un motif pour suspendre l’enrôlement des électeurs déjà entamé. La CENI avait bien dit qu’elle allait suivre les déplacés dans les sites et les enrôler pour le compte de leurs milieux de vie habituels. La situation sécuritaire a démontré les limites de ce régime. Le processus est entamé, il ne faut pas l’arrêter par des manœuvres dilatoires», martèle-t-il.

Dans leur déclaration lue mardi 28 février au Palais du peuple, les députés du Nord-Kivu à travers leur caucus, ont exigé la suspension du processus électoral pour des raisons sécuritaires. Ils ont même rappelé que leur combat pour la création de l’Union sacrée et gouvernement était pour mettre fin à une insécurité cyclique dans leur province. Ils préviennent d’ailleurs, qu’ils continueront à soutenir le gouvernement à la condition que la situation sécuritaire dans l’Est s’améliore.

Sur le plan sécuritaire, le président de la CENI Denis Kadima a affirmé que son institution prendra autant de temps pour enrôler les populations de la partie Est de la République Démocratique du Congo où plusieurs zones sont inaccessibles à cause de l'insécurité. Le cas est similaire pour le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe).

L'identification et l'enrôlement des électeurs dans l'aire opérationnelle 3 a été lancé officiellement le 16 février.

Berith Yakitenge