Kinshasa : Ciné-club Minzoto, un cadre de projection des films et de discussion pour la promotion du cinéma

Ciné
Illustration/Ph. droits tiers

Un peu plus de six mois depuis que l’initiative du Ciné-club Minzoto existe à Kinshasa. D’un espace à un autre, le projet occupe, une fois le mois, les lieux de culture pour la projection des films, mais pas que, chaque projection est suivie des discussions entre professionnels du cinéma, cinéphiles, opérateurs culturels ou encore simples participants. Le but étant le développement de la culture cinématographique et des arts visuels dans le public congolais.

Selon Peter Miyalu, l’initiateur du projet, le ciné club Minzoto est comme tout autre mais avec une contextualisation à la Kinoise. Il est un cadre permanent de projection de film et aussi de discussion autour des films avec non seulement des professionnels mais aussi des amateurs.

« L’important, c’est de donner la parole à tous ceux qui veulent apprendre à déchiffrer, décoder des films. Et accorder la parole à toutes les personnes pour savoir comment est-ce qu’elles perçoivent les films qu’on leur présente, comment est-ce qu’on se réapproprie certains thèmes. Comment est-ce ceux-ci aboutissent à des réflexions émergentes qui vont permettre les possibilités de nouvelles créations », a-t-il dit à ACTUALITE.CD. 

Des discussions, elles se font déjà lors des festivals de films, mais le ciné club Minzoto les veut permanentes après chaque projection de film.

Rapprocher le public des créateurs

Pas d’espace fixe pour l’instant mais les initiateurs travaillent en partenariat avec des espaces qui existent déjà et qui sont encrés dans la cité tel qu’à Bandal, au centre culturel Ntongo Elamu ou à Barumbu, à la plateforme contemporaine. En 2023, la projection est d’aller au musée national de la RDC, à Lingwala et dans les écoles ou même dans les rues. L’important étant de rapprocher encore plus la population, des créations cinématographiques et occasionner une discussion.

En plus de Kinshasa, en 2022, des projections ont eu lieu à Kwilungongo, dans un camp des ouvriers de la sucrerie qui porte le même nom. Il y avait nécessité de projeter des films mais surtout d’occasionner les débats parce que les créateurs se doivent de prendre en compte les retours du public. Et une nécessité de le faire dans les espaces urbains, ajoute Peter Miyalu.

Au cours de la deuxième moitié de l’année 2022, les films tels que Théâtre urbain de Nelson Makengo, Heart of Africa de Tshoper Kabambi ou Mangeur de cuivre ont été projetés, et bien d’autres courts et longs métrages. La programmation de 2023 sera connue dans les prochains jours.

Emmanuel Kuzamba