Etat de siège : en pleine crise sécuritaire à Goma, le corps d'un enseignant tué découvert dans la rue

Le corps sans vie d'un enseignant a été découvert tôt le matin de ce mardi 24 janvier au quartier Himbi, dans la commune de Goma (Nord-Kivu). Selon les sources locales, le corps de la victime n'avait pas des signes d’étranglement encore moins de plaies mais saignait à par voies nasale et buccale. 

« Ce matin, Mr Chibone Lugano Venant, enseignant des mathématiques à l’Institut Metanoia, a été retrouvé mort par les passants qui allaient à l’église. C’était à quelques mètres de chez lui. Il est habitant  sur avenue de Goma, au numéro 202. Son corps ne portait pas de lésions, il n'avait même pas de blessures mais il renvoyait le sang par la bouche et le nez », témoigne Mutete Mwenyemali, chef de quartier Himbi.  

« Il n'a pas été fusillé», précise M. Mutete. Mais la ville de Goma est frappée de plein fouet par l’insécurité depuis le début de l’année alors que les rebelles du M23 sont proches. 

Dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 janvier dernier, un agent du HCR Goma a été tué par des bandits armés, toujours au quartier Himbi. La victime a été tuée lorsqu'il voulait porter secours à son voisin cambriolé par des bandits armés.

Entre-temps, un jeune homme blessé par balle par des bandits armés le week-end dernier au quartier Kyeshero, toujours dans la commune de Goma, est décédé de ses blessures dans la nuit de dimanche à lundi 23 janvier.

En plus des cas de meurtre, la ville volcanique fait face à plusieurs cas de vols, kidnappings, justice populaire et autres.  

Ce climat d’insécurité refait surface alors que la province du Nord-Kivu est toujours placée sous état de siège depuis 20 mois. L’insécurité bat son plein, et la situation semble se détériorer davantage. La situation est pareille en Ituri, une autre province sous état de siège mais déchirée par les violences armées. Et les voix ne cessent de s'élever pour demander la levée de cette mesure exceptionnelle. 

Jonathan Kombi, à Goma