RDC : la mise en oeuvre du droit international humanitaire au centre d'une journée d'information organisée par le CICR

CICR
Ph. ACTUALITE.CD

Le Comité international de la Croix- Rouge (CICR) a organisé, vendredi 4 novembre, un atelier d'information sur son mandat ainsi que sur l'Etat des lieux de la ratification et de la mise en œuvre des instruments internationaux relatifs au droit international humanitaire en République Démocratique du Congo dans le cadre de ses activités de promotion du droit international humanitaire (DIH).

" Le CICR est une organisation humanitaire, impartiale, neutre et indépendante qui a reçu mandat de la communauté internationale d'assister et de protéger les victimes civiles et militaires des conflits armés, de violence interne ainsi que de leurs conséquences. Le CICR a également reçu mandat d'être le gardien et le promoteur du droit international humanitaire. Le CICR demeure convaincu que la mise en œuvre nationale de cet instrument juridique constituera une étape importante dans le traitement de la problématique humanitaire des déplacés internes en RDC évalués à plus de 5 millions de personnes ", a déclaré Roman Machover, représentant de la cheffe de délégation du CICR Rachel Bernhard. 

Toujours pour le compte du CICR,  la conseillère juridique régionale du CICR est revenue sur les points essentiels débattu au cours de cette activité.

" Il était essentiellement question d'informer sur le soutien que le CICR apporte aux autorités nationales en ce qui concerne la mise en œuvre du droit international humanitaire. Nous avons abordé tout d'abord la question de la protection de l'utilisation de l'emblème de la croix-rouge. Vous savez que cela est réservé spécifiquement au service sanitaire de forces armées ainsi qu'aux composantes du mouvement. Et aujourd'hui, cet emblème est utilisé par d'autres structures qui ne sont pas autorisées donc nous avons demandé aux députés et sénateurs de se pencher sur la question pour justement protéger ces emblèmes et prévoir des sanctions en cas d'usage abusif ", a expliqué Claudine Mushobekwa conseillère juridique régionale du CICR. 

Et d'ajouter : 

" Nous avons aussi parlé de la protection des personnes déplacées internes,  ce sont des personnes qui ont quitté leur foyer et qui ont fui des situations de violences mais qui sont restées à l'intérieur des frontières qui doivent être protégées pour arriver à des solutions durables à leur problème.  Nous avons également abordé la question de la proposition des lois sur  la lutte contre le terrorisme et nous avons parlé spécifiquement de la problématique de l'exemption humanitaire pour les organisations comme la nôtre ". 

Au total 35 députés nationaux membres des commissions défense et sécurité, politique, administrative et juridique de l'Assemblée nationale ainsi que 5 sénateurs de la commission défense et sécurité ont pris part à cette journée d'échange.  Le but était de renforcer le plaidoyer sur la nécessité de mettre en œuvre les traités de Droit International Humanitaire notamment ceux relatif à la protection des personnes déplacées internes mais aussi à la protection et l'utilisation de l'emblème de la Croix - Rouge.

" (...) c'était important d'en parler ici et de préparer les argumentaires pour soutenir notre collègue porteur de la proposition de loi.  Ensuite avec la guerre à l'est, le nombre aujourd'hui de déplacés internes ne fait que s'accroître et nous en tant que représentant du peuple, nous avons l'obligation d'avoir un oeil là dessus pour que  nous puissions nous rassurer et mettre en place des lois qui vont non seulement protéger nos frères et soeurs qui sont déplacés mais aussi d'avoir suffisamment d'éléments devant nous permettre d'être utile pour cette population en détresse. Et donc c'était une occasion pour moi mais aussi le Général Baramoto qui est le président de la commission défense et sécurité du Sénat d'avoir cet échange avec le CICR qui est là et qui œuvre dans cette zone à risque. Nous avons voulu savoir exactement ce qu’ils font sur le terrain et qu'est ce que nous pouvons faire pour le soutenir et cela d'ailleurs l'importance de la protection de l'emblème de la croix rouge " a précisé Bertin Mubonzi, président de la commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale. 

Le CICR rappelle entre autres, aux États qu'ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre effective, et donc le respect de ce droit.

Grâce Guka