RDC : comme au mois d’avril, les groupes armés ont été responsables de la majorité des cas de violences sexuelles en mai 2022 (BCNUDH)

Femmes
Illustration. Ph. droits tiers

Les cas de violences sexuelles liées au conflit documenté en mai 2022 sur des victimes adultes présentent une forte augmentation par rapport au mois précédent. Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) dit avoir enregistré au moins 89 victimes adultes (toutes femmes) au cours du mois de mai (pour 41 au mois d'avril 2022), soit une augmentation de l’ordre de 117%.

Comme au mois d’avril, les groupes armés sont responsables de la majorité des cas de violences sexuelles commises sur les civils, avec un total de 82 victimes en mai 2022 (32 victimes en avril). Les agents de l’Etat ont, quant à eux, commis des violences sexuelles sur sept femmes au cours de la période en revue, attribuables à des militaires des FARDC (six victimes) et des agents de la PNC (une victime). Le nombre de violences sexuelles commises par les agents de l’Etat a diminué par rapport au mois précédent (neuf victimes en avril 2022 contre 7 en mai 2022).

Par ailleurs, dans l’ensemble, durant le mois de mai 2022, le BCNUDH a documenté 551 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une augmentation de 8% par rapport au mois d’avril 2022 (511 violations). Cette hausse résulte de l’augmentation d’atteintes attribuables à des groupes armés (+26%), en particulier les Forces démocratiques alliées (ADF) et les combattants de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) ainsi que de la résurgence des attaques du Mouvement du 23 mars (M23) contre les positions des FARDC et des casques bleus de la MONUSCO.

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Prisca Lokale