RDC-RWANDA: l'ECC encourage le Gouvernement à prendre d'autres mesures sévères allant jusqu'à rompre les relations diplomatiques avec le leadership du pays qui tient son bonheur sur le sang des Congolais

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Félix Tshisekedi et Paul Kagame

L'Eglise du Christ au Congo ( ECC) dit suivre avec la plus grande attention l'évolution de la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Elle constate que l'effort d'éradiquer les forces négatives qui sévissent dans la région Est gravement torpillé par la résurgence d'un groupe terroriste le M23 à la solde des pays étrangers coalisés pour maintenir la RDC dans une insécurité meurtrière.

L'ECC condamne fermement le comportement hypocrite des pays voisins et le silence coupable de certains pays et instances internationales qui d'une part alimentent la conflictualité en RDC et d'autre part, restent inertes face à l'enlisement du pays dans l'instabilité et sa logique de pourrissement.

" (L'ECC) soutient le Gouvernement congolais dans sa détermination à l'égard de pays environnants, du Rwanda nommément, qui croient qu'ils peuvent gagner paix et prospérité pour leurs pays respectifs par des violations massives de droits fondamentaux, des crimes contre l'humanité, exercés sur leurs propres populations, les repoussant ainsi vers notre pays, en le déstabilisant; Apprécie à juste titre les deux mesures prises par l'Etat congolais, spécialement celle de rompre tout accord, protocole et autres engagements pris avec le Rwanda; Encourage l'Etat congolais à prendre d'autres mesures sévères allant jusqu'à voir s'il faut rompre les relations diplomatiques avec le leadership d'un pays qui tient son bonheur sur le sang des Congolais",  dit André Bokundoa, président de l’Eglise du Christ au Congo, dans une déclaration rendue publique ce vendredi 17 juin 2022.

Et de poursuivre :

"Exhorte le Gouvernement à renforcer les canaux de communication aux fins de renseigner la population de l'évolution des opérations sur terrain. Ce, en temps réel pour lutter ainsi contre les fausses informations; Demande au Gouvernement de faire recours à toutes les ressources dont dispose la Nation en vue de mettre définitivement fin à cet empire du silence face aux crimes contre l'humanité commis en RDC depuis plus de deux décennies; Exhorte enfin notre peuple à se souvenir que, comme jadis pour les enfants d'Israël, toute épreuve est un chemin; il n'appartient qu'à lui de marcher avec détermination vers sa vocation et sa destination naturelle; Rappelle que l'agression de notre pays par les autorités Rwandaises n'implique pas tous nos frères et sœurs Rwandais. D'où elle exhorte les Congolais à s'abstenir de tout discours de haine ou de xénophobie contre le peuple Rwandais".

Plusieurs habitants de la ville de Goma sont descendus dans les rues mercredi sur l'appel de la coordination urbaine de la société civile et les mouvements citoyens pour soutenir les FARDC au front contre le M23 et exiger du président rwandais la fin de l’agression. Une manifestation similaire s’est déroulée à Kinshasa mardi pour demander la rupture des relations diplomatiques avec Kigali et exiger à Félix Tshisekedi de sortir de son silence.

Ce vendredi, la tension est vive depuis le matin à Birere dans la ville de Goma (Nord-Kivu). À la base, l'altercation entre un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les éléments de défense et de sécurité du Rwanda.

Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, annonce que tous les postes-frontières qui séparent la RDC du Rwanda seront fermés à partir de 15 heures. L’instruction émane de la haute hiérarchie, dit-il, suite à la situation sécuritaire.

Clément MUAMBA