Kinshasa : des femmes leaders et éducatrices sensibilisées sur comment réutiliser les déchets ménagers

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L'institut supérieur en sciences infirmières (ISSI) a organisé, ce samedi 4 juin, une conférence débat à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement. En collaboration avec la société civile spécialisée dans le domaine, plusieurs femmes leaders de la communauté de la zone de santé de Mont Ngafula ainsi que les éducatrices ont pris part à cette activité sous le thème: "Comment fabriquer des compostes à partir des déchets ménagers".

Selon les organisateurs, l'objectif poursuivi était de réduire l'impact des déchets ménagers sur l'environnement par la sensibilisation de la femme, première actrice dans la production des déchets.

"La journée mondiale de l'environnement a une signification pour nous ici à l'ISSI, institut de formation parce que nous sommes appelés à sensibiliser la population par rapport aux enjeux, tout ce qui se passe dans le monde. Nous vivons en collaboration avec l'environnement, si nous n'agissons pas, l'environnement va l'emporter sur nous avec toutes les conséquences que nous voyons avec le réchauffement climatique, les inondations parce nous jetons nos déchets dans les caniveaux. Nous devrons vivre dans un environnement sain. Ça nous interpelle. Nous avons compris qu'il faut éduquer à partir de la base, nous avons réunis les mamans des différentes couches, les éducatrices parce que quand l'enseignant parle à l'enfant c'est comme une parole d'évangile. Il fallait travailler avec les différentes zones de santé parce qu'elles sont en contact permanent avec la communauté. Nous voyons les déchets partout, nous devons savoir comment les réutiliser. On a parlé de la fabrication de composts qu'on peut utiliser comme engrais pour nos petits jardins. On a réfléchi, on peut partir du petit noyau pour atteindre un grand noyau", a déclaré Florence Lukadi à la fin secrétaire général académique de l'ISSI.

Pour Bruce Nsiala, le monde est tenu à la préservation de son espace au risque de disparaître.

"Le monde rencontre le problème de la pollution. Nous ne savons pas gérer nos déchets, cela occasionne plusieurs problèmes néfastes pour l'environnement. Nous avons voulu éduquer les femmes sur comment gérer leurs déchets parce qu'ils sont plus produits dans les ménages. On a essayé d'éduquer aux femmes comment protéger cette unique planète habitable du système solaire", explique Bruce Nsiala, coordinateur de l'ONG environnementale SOS Planète.

La journée mondiale de l'environnement est célébrée chaque 5 juin. Cette année, le thème est : "une seule terre". Dans son message, le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a appelé les gouvernements à "donner la priorité à l’action climatique". Cette journée vise à donner un visage humain aux problèmes environnementaux. Il souhaite que les peuples deviennent les agents actifs du développement durable et équitable. 

Selon les chiffres de l'ONU, plus de 3 milliards de personnes souffrent de la dégradation des écosystèmes. La pollution cause près de 9 millions de décès prématurés chaque année. Plus d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître, pour beaucoup dans les décennies à venir.

Près de la moitié de l’humanité vit dans des zones où le climat pose un danger, ces personnes sont 15 fois plus susceptibles de mourir des effets des changements climatiques, tels que la chaleur extrême, les inondations et la sécheresse. Il y a une chance sur deux pour qu’au cours des cinq prochaines années, la hausse de la température moyenne mondiale dépasse la limite de 1,5 degré Celsius fixée par l’Accord de Paris. D’ici à 2050, le nombre de personnes déplacées chaque année par le dérèglement climatique pourrait dépasser 200 millions.