Lubumbashi : activités économiques paralysées suite à une nouvelle manifestation des taxi-motos

Une artère de la ville de Lubumbashi dans la commune de Kampemba
Une artère de la ville de Lubumbashi dans la commune de Kampemba

Les taxi-motos ont manifesté une nouvelle fois ce vendredi 29 avril dans plusieurs endroits à Lubumbashi (Haut-Katanga) notamment au quartier Bel’Air, situé dans la commune de Kampemba. D’après des témoignages recueillis sur le lieu, ils s’insurgent contre la persistance de la décision de l'hôtel de ville leur interdisant l'accès au centre-ville.

Ils ont brûlé des pneus pour manifester leur mécontentement. « L'un d'entre nous a été tabassé ce matin alors qu'il déposait un client en ville, et nous ne sommes d'accord avec ce refus qui ne fait que continuer », explique un conducteur de taxi-moto trouvé à l'entrée du Tunnel qui mène vers le quartier Bel’Air.

Au niveau de l'entrée du quartier Bel-Air et à l'arrêt Bakowa, il y a une vingtaine de policiers placés pour barrer la route aux taxi-motos qui tentaient d'accéder par force au centre-ville. Sur ce tronçon, toutes les activités notamment économiques sont à l’arrêt.

Un autre groupe de manifestants a été aperçu au centre-ville bravant la mesure d'interdiction de l'hôtel de ville.

Cette manifestation intervient au moment où se déroule à Lubumbashi depuis une semaine la table ronde sur la cohabitation pacifique entre les communautés. Jeudi, lors de la rencontre entre Félix Tshisekedi et les autorités traditionnelles de deux espaces, à savoir Kasaï et Katanga, la question de quelques égarements des conducteurs de taxi-motos a été soulevée par les autorités traditionnelles du Katanga et le non-respect des us et coutumes ainsi que l'intégration des personnes venues du centre vers le sud-est du pays qu'est la région du Katanga.

José MUKENDI