Le mouvement Rien sans les femmes (Rslf) a organisé ce 28 avril, une conférence-débat autour des mécanismes de paix et de résolution des conflits. Il était question au cours de cette activité, de présenter les différentes actions que doivent mener la structure pour l'intégration des femmes non seulement dans les instances décisionnelles mais aussi dans ledit mécanisme.
Parmi les défis à relever, Rien sans les femmes note qu'il n'existe en République Démocratique du Congo, aucune politique allant dans ce sens. À cela s'ajoutent des pesanteurs socio-culturelles, la non mise en œuvre de la résolution 1325 ainsi que la méfiance entre femmes.
"Au niveau des mécanismes nationaux, les femmes et les jeunes femmes sont représentées au taux de 26,2%, une proportion qui est assez faible, alors que la femme est l’actrice principale de la paix, car elle a des aptitudes naturelles pour agir dans la résolution pacifique des conflits. Dans les mécanismes et initiatives de paix, sur les 11 points de coordination ciblés par le projet, elles sont représentées au taux de 31%", a déploré Annie Bambe facilitatrice et médiatrice de paix du mouvement RSLF
Quelques propositions ont été faites pour la mise en œuvre des initiatives de paix au niveau national, provincial et local. L'on retient l'alignement du mécanisme initiative de paix dans le budget national, la mise en place d'une commission des femmes de paix et de la médiation qui devra veiller de près aux problèmes liés aux conflits armés, post électoraux et autres. Cela se passera tout d'abord par l'identification de toutes ces femmes médiatrices qui ne sont jusque-là pas valorisées par le gouvernement congolais .
" Nous voulons que la loi électorale soit conforme à la constitution c'est cela le plaidoyer de la femme. La participation de la femme est une question de droit, la femme a le droit de participer d'une manière paritaire en RDC . Nous allons apporter ces études au gouvernement en compagnie de différents ministères liés à cette mise en œuvre, " a-t-elle déclaré.
Par ailleurs le RSLF a déposé un argumentaire sur la révision de la loi électorale en son article 13 qui compte à bannir quelques lois octroyées au bénéfice de la femme au niveau de l'assemblée nationale et du sénat .
" Nous voulons que la loi électorale soit revue. Nous ne pouvons pas comprendre que dans un parti politique où il a plusieurs femmes lors de la publication des listes électorales il n'y a plus aucune femme . Nous déplorons cette façon d'agir, celle de ne pas impliquer les femmes dans la résolution des conflits. Notre gouvernement doit intéressé la femme pour trouver des solutions durables, " estime Nathalie Yoka chargée de programme du mouvement Rien sans les femmes .
Financé par l'Ambassade de Suède avec l'appui du CAfCo et de la CEJP Cenco, le mouvement rien sans les femmes ( RSLF) mène toutes ces actions dans le cadre du Projet TUFAULU PAMOJA (Réussir Ensemble ) qui vise à amplifier la voix de la femme congolaise pour une grande participation aux instances de prise des décisions et aux mécanismes de paix.
Grâce Guka