Kasaï oriental : femme de ménage, gagner son pain ou tenter de survivre?

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Préparer les repas, faire la vaisselle, la lessive, ce ne sont pas les tâches qui manquent pour les femmes de ménages au Kasaï oriental. Recrutées parmi les plus démunis de la ville, leurs conditions de travail se dégradent et inquiètent les associations de défense des droits de l'Homme. 

Recrutées sur base de recommandation ou de référencement, nombreuses sont les femmes qui se retrouvent à exercer cette profession après un accident de la vie: divorce, mort du conjoint ou encore un accident.

Jean Luc Mbiyavanga est membre de la société civile. Il reconnaît avoir une femme de ménage qu'il a  embauché par recommandation.

 Anny Bulela à peine âgée de trente ans explique que c'est la conjoncture qui l'a contrainte à faire ce métier. 

 

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"Je ne l'ai pas choisi ce métier. J'ai dû m'y résigner à la mort de mon mari. Si je suis femme de ménage, c'est surtout pour subvenir aux besoins de mes enfants," confie Mme. Bulela

Manque de reconnaissance par la loi congolaise

Et pendant que les femmes de ménage pensent aux besoins de leurs familles, les employeurs eux, pensent aux intérêts de leurs propres familles sans compter le mépris et l'absence de contrat signé entre les deux parties. Ces femmes peuvent être renvoyées à tout moment.

Selon, Chapelle Kabangu, coordonnateur de l'ONG "Le congolais", la plupart d'entre elles sont tellement démunies qu'elles négocient souvent à genoux leur "contrat". Il déplore également le fait que ce métier n'est pas organisé par la loi congolaise et qu' elles mêmes ne sont pas organisées dans une structure quelconque.

Aucune organisation de défense de droits de l'homme n'a osé regrouper ces femmes pour une meilleure défense de leurs droits.

Salaire minimum

Le salaire moyen de ces femmes varie entre 30.000fc et 40.000fc soit 15$ et 20$ plus le repas journalier.

En attendant qu'elles s'organisent, nombreuses victimes  qui seront encore enregistrées insiste M. Kabangu.

Marie Jeanne Molly MUPELA à MbujiMayi.