RDC : " la proposition de réforme électorale en examen à l'AN est une opportunité pour faire avancer l'agenda genre", Carine Kanku 

Photo/ Droits tiers
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La plénière prévue pour l'examen de toutes les propositions concernant les réformes électorales à été reportée au mercredi 20, au niveau de la chambre basse du parlement. La Dynafec appelle les élus femmes à saisir l'opportunité de conformer la Loi électorale aux prescrits de l'article 14 de la Constitution. 

"Chères sœurs, honorables députées et sénatrices c'est pour des temps comme ceux-ci que vous avez été choisies pour siéger dans les assemblées délibérantes. L'heure du rendez-vous avec l'histoire pour faire avancer l'agenda genre et booster significativement la participation de la femme dans le processus électoral comme électrice et éligible a sonné", précise Carine Kanku, coordonnatrice nationale de cette organisation.

Saluant les avancées lentes déjà enregistrée pour la représentativité de la femme dans les instances de prise de décisions en RDC, elle souligne cependant que la RDC ne saura pas atteindre la parité d'ici une génération. 

Et de renchérir, "la proposition de réforme électorale qui est en examen à l'assemblée nationale est une opportunité à ne pas manquer pour faire avancer l'agenda genre en RDC. L'article 14 de la constitution est une porte ouverte pour faire introduire un accélérateur (quota contraignant) sur les listes des candidats dans la loi électorale sans diluer la teneur de la parité consacrée dans l'article 14 de la constitution à laquelle nous devons tendre progressivement. Les mesures traditionnelles pour arriver à la parité sont une question qui a déjà trouvé sa réponse dans la loi sur la parité de 2015 qui doit être pour ce temps une arme lourde entre vos mains,vous n'êtes certes pas nombreuses dans ces assemblées délibérantes, nous en sommes conscientes mais vous pouvez faire basculer les choses avec une forte détermination et vous avez notre soutien de l'extérieur."


Carine Kanku à par ailleurs appelé les députées et sénatrices à associer leurs collègues hommes à cette lutte. "Ne portez pas seules la question,échangez avec vos collègues députés car la question de l'égalité de sexe est une question de démocratie, de développement durable et profitera à tous, hommes et femmes nous aurons tous à gagner si les droits des femmes qui sont des droits humains sont respectés", a-t-elle dit.

Pour rappel, les revendications des organisations pro-droits des femmes portent essentiellement sur l'article 13 de la Loi électorale qui ouvre une brèche au non-respect de la représentativité des femmes dans les listes des partis politiques.

Prisca Lokale