La peine retenue par la Cour d'appel contre Vital Kamerhe, l'ancien directeur de cabinet du Chef de l'État, a été annulée lundi par la Cour de cassation. Des nouveaux juges seront désignés pour rouvrir le procès. Contactée par le Desk Femme d'Actualité.cd, Nadine Nseka activiste sociale basée dans la province du Kongo-Central revient sur ce dossier.
"Je pense que c'est dans les prérogatives de la Cour de cassation, en tant que dernière instance, de prendre une telle décision", affirme-t-elle.
Vital Kamerhe Lwa Kaninginyi était poursuivi pour détournement des deniers publics dans le cadre du "programme 100 jours" du Président Félix Tshisekedi. Il a été condamné à 13 ans de travaux forcés par la cour d'appel de Kinshasa/Gombe.
"La Cour de Cassation est le juge du droit. Si elle a estimé qu'il y a eu vice de procédure, cela est tout à fait normal que le jugement rendu par la cour d'appel tombe. Il faut noter qu'en cette matière, le juge se prononce selon son intime conviction. Il pouvait aussi aller plus loin en demandant l'acquittement du condamné car sa mission consiste à vérifier que les tribunaux et les cours d'appel ont correctement appliqué la Loi", soutient Nadine Nseka.
Par ailleurs, la représentante provinciale du Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO/Kongo-Central) appelle les juges qui seront désignés pour réexaminer le dossier à faire preuve d'impartialité et de liberté.
Pour rappel, Jeannot Muhima qui était également condamné avec Vital Kamerhe est actuellement en liberté, après avoir purgé la totalité de sa peine. De son côté, Jammal Samih reste lui en détention. L’homme d'affaires libanais suit des soins médicaux dans une structure médicale de la capitale congolaise.
Prisca Lokale