A l'occasion de la journée mondiale pour le droits des femmes, les survivantes des violences sexuelles ont tenu à rappeler qu'elles insistent sur l'implication de l'État congolais afin de bénéficier des réparations après les affres qu'elles ont subi.
Pour les survivantes, elles n'ont que les promesses de l'État mais sans qu'aucune action n'ai été mise en place jusque-là.
" La situation est restée la même, mais l'autorité s'est impliquée par les paroles, on n'a pas vu vraiment des actes ou des actions par rapport à la lutte contre les violences sexuelles. Jusque là l'autorité n'a rien fait et les choses sont restées les mêmes" s'offusque Olive Mwendanga coordonnatrice provinciale des survivantes des violences sexuelles.
Des survivantes qui réclament que l'État congolais reconnaisse leurs droits.
" Nous demandons que nos autorités respectent nos droits, les droits de nous prendre en charge. Nous ne sommes pas bien prises en charge, certaines de nos survivantes n'ont pas obtenu réparation, et bien sûr le docteur Mukwege fait un travail de réparation, mais ce n'est pas son travail, c'est le travail de l'État. Nous demandons à ce que la République nous prenne en charge. Nous demandons à ce que nous soyons considéré et que l'État congolais s'implique" a-t-elle ajouté.
" Nombreuses sont celles qui ont peur d'approcher la justice par manque d'argent à donner à la police pour être auditionné. Que l'État congolais nous reconnaisse, nous considère et sache qu'une survivante a le droit d'être assistée. Nous demandons également la réparation mais aussi que l'État nous facilite le retour dans nos contrées" plaide Philomène Machara une autre survivante.
"Il faut une prise en charge des survivantes pour qu'elles s'intègrent sinon elles sont délaissées. Par rapport à la journée du 08 mars, nous revendiquons nos droits primaires et secondaires" a fait savoir Chikwanine Julienne, une survivante de Kavumu.
A cette occasion, le film " Sema" a été projeté aux survivantes. Un film qui revient sur ce qu'ont subi plusieurs d'entre elles.
A en croire Olive Mwendanga, le nombre de survivantes ne cesse de s'accroître, c'est du moins ce qui a motivé la projection de ce film.
Justin Mwamba