La journée internationale des droits des femmes a été célébrée de diverses manières en République Démocratique du Congo. « Promouvoir l’autonomisation des femmes et des filles ainsi que l’égalité des sexes dans le contexte de lutte contre le changement climatique et de réduction des risques de catastrophes ». Toutes les rencontres de la journée ont été focalisées sur ce thème.
Dès 8 heures du matin, des cultes d’actions de grâce ont été organisés dans une dizaine d’églises basées à Kinshasa. Il s'agit notamment de la cathédrale Notre Dame du Congo, l’église Béthel, l’église kimbanguiste ainsi que dans des mosquées. Ces différents cultes ont été célébrés en mémoire des femmes et des enfants décédés dans les conflits en RDC.
On note également, la cérémonie du lancement officiel de la foire artisanale au jardin de l’Académie des Beaux-Arts dans la commune de la Gombe. Des ministres, Eve Bazaiba, Rose Mutombo, Adèle Kayinda, Cathérine Furaha et Modero Nsimba, des femmes cadres dans les Forces Armées et dans la Police Nationale, des représentants des organisations de la société civile, et d’autres personnalités ont pris part à cette cérémonie.
Genre et changement climatique
Parmi les intervenants, Nelly Pashome Ndondoboni, Vice-Présidente de la Commission nationale de la Femmes Entrepreneures (CNFE) estime qu’à travers le thème choisi au niveau national, le gouvernement de la RDC a pour objectif de sensibiliser les femmes à l'action climatique pour un meilleur environnement.
Et d’ajouter, « la participation des femmes et des hommes dans la vie politique, économique et sociale est inégalement répartie et conduit à des disparités importantes au détriment des femmes, qui bénéficient de très peu d'avantages du développement économique et social, ce qui justifient une précarité économique importante ».
Dans le registre des difficultés, elle a cité le difficile accès aux ressources, la restriction des femmes à certains droits économiques ainsi que la réduction de leur mobilité et leur participation à la prise des décisions, avant de chuter sur la proposition de la CNFE qui consiste à la formation des femmes pour leurs permettre de contribuer positivement à l'élaboration de techniques efficaces d'adaptation et d'atténuation du changement climatique pour transmettre ces savoir-faire aux prochaines générations.
La ministre de la culture, Catherine Furaha a appelé les hommes et les femmes à unir leurs efforts de lutte contre les violences faites aux femmes, et contre le réchauffement climatique. La cérémonie s’est clôturée par la coupure du ruban et le lancement officiel de la foire artisanale. Celle-ci sera opérationnelle jusqu’à la fin du mois de mars.
Il est à noter que le lancement des activités liées à la célébration des droits des femmes a eu lieu à Mbandaka, dans la province de l’Equateur avec la ministre du genre, Gisèle Ndaya Luseba.
Prisca Lokale