Etats généraux de la communication et des médias : « Il est dorénavant certain que plus rien ne sera comme avant maintenant que nous disposons d'une boussole qui nous guide » (Félix Tshisekedi)

Félix Tshisekedi et Patrick Muyaya à la clôture des états généraux
Félix Tshisekedi et Patrick Muyaya à la clôture des états généraux

Le président de la République Félix Tshisekedi a clôturé, ce samedi 29 janvier, les travaux des états généraux de la communication et des médias qui ont eu pour thème : « les médias congolais : quelles perspectives à l’ère du numérique face aux défis du développement durable ? ». 80 résolutions et recommandations au total ont été adoptées à l'unanimité par la plénière en vue d'assainir l'environnement médiatique et lui faire jouer son rôle social.

Prenant la parole, le chef de l'État a affirmé qu'à l’issue de ces travaux, il serait nécessaire et plus qu'urgent de passer en action dans l'application des différentes recommandations. Il espère aussi que plus rien ne sera comme avant.

« Il est donc important dans les prochains jours que nos paroles et échanges soient suivis d'effets. Il faudrait en d'autres termes que le faire rattrape le dire, d'abord par la formalisation à travers les textes légaux et réglementaires de vos riches propositions, ensuite par leur exécution notamment à travers une grande campagne rebranding qui permettra aux Congolais de se réapproprier les symboles du pays, d'en comprendre le sens, de le partager ici et ailleurs pour nous assurer que le changement de narratif devient une réalité. Parmi les autres éléments devant être suivis d'effets, il y a la question de visibilité des médias publics et privés qui a également fait l'objet de vos débats et réflexions. Il s'agit d'un thème d'une importance significative en ce qu'elle conditionne le bien-être des journalistes et la qualité du travail à produire notamment au plan professionnel et technique », a dit Félix Tshisekedi dans son discours de clôture devant les professionnels des médias et d'autres personnalités.

Il a félicité les participants qui se sont engagés à s'impliquer dans l'assainissement de l'environnement médiatique afin de jouer pleinement leur rôle social. Une fois de plus, il a réaffirmé son engagement à accompagner la matérialisation des différentes recommandations.

« J'ai, en outre, noté que vous avez aussi abondamment réfléchi sur le cadre légal régissant votre secteur, cela est le point de départ de tout un processus de réforme qui va du statut du journaliste et des métiers assimilés à l'exercice de la liberté de la presse en RDC. Comme je le dis à l'ouverture des travaux, j'entends m'impliquer dans les phases suivantes pour que ces textes bénéficient de la célérité nécessaire en vue de leur examen et adoption. Il est dorénavant certain que plus rien ne sera comme avant maintenant que nous disposons d'une boussole qui nous guide et que chaque structure connaît son rôle. Il est temps, je le répète encore, de remplacer le dire par le faire », a insisté Félix Tshisekedi.

Et de poursuivre :

« A ces réflexions, s'ajoutent l'impératif pour les médias traditionnels (Radio, Télévision, Journal papier) d'opérer la mutation numérique pour s'adapter au contexte technologique actuel et aux médias numériques de se professionnaliser et de bâtir un modèle économique viable. Nous ne pouvons formuler une quelconque ambition de puissance dans ce pays sans avoir des médias puissants qui la portent et la soutiennent. Je m'assurerais que le gouvernement s'emploie dans la mesure du possible à faire sa part dans l'exécution de vos recommandations. Cela nous exige de rester solidaire et de jouer collectif pour concrétiser ce que vous avez coulé sur papier ».

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Il a été question, au cours de ces travaux, de dégager des propositions des réformes pertinentes touchant au régime juridique des médias en général et de la presse en ligne en particulier, au statut du journaliste, à la dépénalisation des délits de presse qui pourra être précédée d’un moratoire dont les modalités d’encadrement feront l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les organisations professionnelles, à la modernisation des médias publics, et aux défis de la presse congolaise.

Clément Muamba