Journée mondiale du Sida : près de 150.000 enfants âgés de 0 à 9 ans ont été nouvellement infectés par le VIH en Afrique (UNICEF)

Sida adolescents
Une mère de Mbarara, dans l'ouest de l'Ouganda, veille à ce que ses deux enfants reçoivent leurs médicaments pédiatriques contre le VIH/Ph. UNICEF

Le monde célèbre ce mercredi 1er décembre la journée internationale de lutte contre le VIH/Sida. A cette occasion, le Fonds des Nations pour l’enfance (UNICEF) a, dans un communiqué, alerté que près de 150.000 enfants âgés de 0 à 9 ans ont été nouvellement infectés par le VIH (en 2020) sur le continent africain, portant à plus d’un million le nombre total d’enfants séropositifs au sein de ce groupe d’âge.

Toujours d’après l’UNICEF, le même nombre de nouvelles infections a été constaté chez les adolescents âgés de 10 à 19 ans, portant leur total à 1,75 million de séropositifs.

Toutefois, l’organisme des Nations Unies précise que le taux annuel de nouvelles infections parmi les adolescents a diminué de 41 % depuis 2010 en Afrique de l’Est et australe, alors qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les infections ont augmenté de 4 % durant la même période. 

« A moins d’intensifier les efforts pour remédier aux inégalités qui marquent l’épidémie de VIH, aujourd’hui exacerbées par la Covid-19, le nombre d’enfants séropositifs risque d’augmenter, ainsi que le nombre de ceux qui perdront leur combat face au sida », a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.

Selon le dernier rapport mondial sur le VIH et le sida, intitulé, « Aperçu mondial de l’épidémie », plus de 15 millions d’enfants ont perdu un ou deux de leurs parents en 2020. Mais à en croire l’UNICEF, si les enfants devenus orphelins en raison du sida représentent 10% de tous les orphelins dans le monde, 35% de l’ensemble des enfants sans parents vivent en Afrique subsaharienne.

« Reconstruire en mieux dans un monde post-pandémie implique de mettre en œuvre des ripostes au VIH fondées sur des données probantes, axées sur les populations, résilientes, durables et, par-dessus tout, équitables », a ajouté Henrietta Fore.

Il sied de noter que selon l’UNICEF, les confinements ont contribué à « la hausse des taux d’infection en raison des flambées de violence liée au genre, de l’accès limité aux soins de suivi et des ruptures de stock des produits de base ».